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ALCALOSES METABOLIQUES
Signes cliniques
si pH supérieur à 7,55 avec signes cliniques peu spécifiques:
• manifestations neuromusculaires : léthargie, agitation, confusion, , convulsions, coma. contractures
musculaires
• manifestations cardiovasculaires : troubles du rythme ventriculaire et supraventriculaire
Par variations de la kaliémie
• manifestations respiratoires : à l’hypoventilation alvéolaire réactionnelle s’associe une hypoxémie.
Signes biologiques
élévation du pH, des bicarbonates et de la PaCO2
Les variations de la chlorémie dépendent de la cause.
L’hypokaliémie est fréquente, liée soit à la pénétration intracellulaire de potassium, soit à des fuites
urinaires.
Parfois, on note une hypophosphorémie, une diminution du calcium ionisé et une hypomagnésémie.
Diagnostic étiologique
Le diagnostic étiologique repose sur l’histoire et l’examen cliniques, les données
des ionogrammes sanguins et urinaires (pH et chlorurèse principalement).
1les 4 causes d’Alcaloses hypochlorémiques
Par pertes digestives (vomissements abondants, aspiration gastrique)
Lhypochlorémie est souvent associée à une hypokaliémie due aux pertes urinaires de potassium lié
aux ions bicarbonates dans les urines et à un éventuel hyperaldostéronisme secondaire.
Au niveau des urines, la natriurèse et la kaliurèse sont élevées, la chlorurèse nulle ; il existe une
bicarbonaturie et le pH est supérieur à 6.
Les alcaloses métaboliques par pertes rénales sont iatrogènes par administration de diurétiques
chlorurétiques. Les urines sont riches en Na+, K+ et Cl–, mais pauvres en HCO3– et le pH est
inférieur à 6.
Les alcaloses métaboliques secondaires aux hypoventilations chroniques (acidose respiratoire
chronique des [BPCO]) résultent aussi de pertes rénales en chlore, pertes qui sont destinées à
compenser le trouble respiratoire persistant.
L’apport exogène de solutés alcalins (bicarbonates, citrates, carbonates,acétates) entraîne une
alcalose métabolique chlorosensible.
2Alcaloses normochlorémiques dues à une rétention rénale en sodium. L’élimination urinaire
concomitante de potassium altère aussi la réabsorption du chlore au niveau du tubule distal, ce qui
pérennise l’alcalose. Ce phénomène peut être initié par un excès de minéralocorticoïdes, une
déplétion potassique ou une surcharge en anions non réabsorbables.
Le tableau biologique est celui d’une alcalose métabolique normochlorémique
ou discrètement hypochlorémique et hypokaliémique. La natriurèse, la kaliurèse et la chlorurèse sont
élevées et le pH urinaire < 6,5.
3Alcaloses de contraction
déshydratation intracellulaire avec hypernatrémie.
Traitement
1Principes du traitement
correction des causes du désordre et de ses mécanismes d’entretien.
La correction des alcaloses métaboliques chlorosensibles passe par la correction du pool chloré.
L’apport de NaCl dans les alcaloses métaboliques chlorosensibles est un traitement indispensable, à la
fois pour corriger la déplétion chlorée et l’hypovolémie. L’association systématique de KCl est
indispensable pour corriger l’hypokaliémie qui est toujours associée.
Le traitement des alcaloses métaboliques chlororésistantes repose essentiellement sur l’apport de
KCl.
2les 4 Moyens thérapeutiques
• Chlorures : le NaCl isotonique permet de corriger la déplétion chlorée, de restaurer le volume
extracellulaire et d’améliorer la filtration glomérulaire.
Le KCl permet de corriger la déplétion potassique. Ne pas dépasser 40 mmol h–1 avec monitorage de
l’ECG et de la kaliémie.
• Agents acidifiants : ils permettent une baisse rapide du pH sanguin par la charge d’ions H+ qu’ils
induisent. La quantité d’ions H+ à perfuser est évaluée par la formule : [H+ ] = poids (kg) × 0,5 ×
[HCO3– mesurés – HCO3– théoriques] (mmol l–1).
TTT réservé aux alcaloses métaboliques menaçant le pronostic vital lorsque l’on ne peut pas traiter
autrement les facteurs en cause (états œdémateux, insuffisances rénales ou respiratoires).
Dans tous les cas, il est inutile et même dangereux de normaliser trop rapidement le taux de
bicarbonates car on risque de créer une acidose mixte.
L’acide chlorhydrique (0,15 ou 0,2 M) se transforme en CO2 + H2O + Cl–. L’eau ainsi formée
diffuse de manière homogène dans tous les secteurs, sans risque de surcharge intra- ou extracellulaire.
L’HCl peut donc être utilisé en toute sécurité chez l’insuffisant rénal et hépatique ou dans les états
œdémateux où l’apport de NaCl est contre-indiqué.
• Acétazolamide (Diamox®) : l’acétazolamide est un diurétique inhibiteur de l’anhydrase carbonique,
responsable d’une bicarbonaturie, mais aussi d’une perte urinaire de Na, d’eau et de K qui peuvent
aggraver une déplétion préexistante. Il peut être utile chez les patients œdémateux mais est contre-
indiqué chez l’insuffisant hépatique et rénal. Son indication de choix est l’alcalose métabolique
posthypercapnique. En pratique, il s’administre per os à la dose de 250 mg × 3-4/j.
• Épuration extrarénale quand la fonction rénale est altérée.
Indications
Alcaloses métaboliques par pertes digestives hautes : NaCl et KCl
Alcaloses métaboliques par diurétiques : le traitement préventif par diurétique épargneur de
potassium (spironolactone, amiloride).
Le traitement curatif KCl. En cas d’œdèmes et/ou d’insuffisance rénale, l’apport de NaCl est contre-
indiqué. Dans ces situations, l’épuration extraré- nale ou l’apport transitoire de HCl
Hyperminéralocorticismes : ablation chirurgicale d’une tumeur, administration d’antagonistes type
antialdostérone dans les hyperaldostéronismes primaires.
ACIDOSE RESPIRATOIRE
augmentation primitive de la PaCO2 par hypoventilation alvéolaire responsable d’une baisse du pH.
Cette baisse du pH est fonction de l’augmentation des bicarbonates secondaire à la réponse rénale.
Signes cliniques
• L’hypercapnie aiguë entraîne une hypertension artérielle périphérique avec augmentation du débit
cardiaque et du débit sanguin cérébral. L’acidose respiratoire aiguë s’accompagne d’une
hypersécrétion de catécholamines, de glucocorticoïdes, de rénine, d’aldostérone et d’antidiuretic
hormone (ADH) plasmatiques avec rétention hydrosodée. Plus l’hypercapnie est d’installation rapide,
plus les signes neurologiques centraux sont importants : nausées, vomissements, céphalées, flapping
tremor, voire astérixis, agitation, confusion, obnubilation, coma, crises comitiales...
• L’hypercapnie chronique s’accompagne des signes du cœur pulmonaire chronique avec
hypertension artérielle pulmonaire. Les troubles du rythme ventriculaire et supraventriculaire sont
plus liés à l’hypoxie et aux troubles ioniques associés qu’à une myocardiopathie. Sauf aggravation
aiguë, l’acidose respiratoire chronique entraîne peu de troubles neurologiques centraux.
Signes biologiques
baisse du pH. La réponse métabolique est variable en fonction du caractère aigu ou chronique de cette
hypercapnie. L’hypoxémie est en rapport avec l’hypoventilation alvéolaire. Dans l’acidose
respiratoire aiguë, il n’existe pas de modification des concentrations en Na+, K+ et du TA, sauf en
cas de trouble surajouté en particulier une acidose métabolique.
Dans l’acidose respiratoire chronique, les concentrations de Na+, K+ et le TA sont normales :
l’augmentation de HCO3– est contrebalancée par une baisse identique de Cl–
Diagnostic étiologique
• Acidoses respiratoires aiguës: par décompensation d’une atteinte pulmonaire antérieure, une
obstruction des voies aériennes ou un bronchospasme sévère.
L’œdème pulmonaire n’entraîne une acidose respiratoire aiguë qu’à un stade très évolué.
• Acidoses respiratoires chroniques: maladies pulmonaires obstructives ou restrictives.
Traitement
Augmentation de la ventilation alvéolaire par désobstruction, drainage, élimination des drogues
dépressives respiratoires.
ventilation alvéolaire adaptée qui peut être obtenue par le contrôle de la maladie causale et/ou la
ventilation artificielle.
inhibiteurs de l’anhydrase carbonique (acétazolamide) pour réduire la concentration plasmatique et
cérébrale en HCO3-