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Il convient de ne jamais oublier cette particularité que l'effet de l'apport d'un oligoélément dépend de la
dose. Lorsque l'oligoélément est essentiel l'absence comme l'apport massif seront létaux.
On peut distinguer :
Les oligo-éléments essentiels à risque de carence démontré chez l'homme : Iode, Fer, Cuivre, Zinc,
Sélénium, Chrome, Molybdène, (Fluor*).
Les oligo-éléments essentiels à faible risque de carence (non prouvée chez l'homme) : Manganèse,
Silicium, Vanadium, Nickel, Étain, (Cobalt*).
Des liaisons de coordination : ces liaisons proches de la liaison covalente sont celles
de tous les oligo-éléments métalliques qui forment avec les protéines des complexes de
force variable et qui lorsqu'ils sont difficilement dissociables constituent des
métalloprotéines.
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2. Certains oligo-éléments sont des cofacteurs d'enzymes :
La plupart des oligo-éléments sont des métaux de transition et peuvent donc se lier aux molécules de
protéines que sont les enzymes, en changeant leur forme dans l'espace, et donc en modifiant leur vitesse
de réaction. Cette liaison d'un métal à un enzyme est généralement très spécifique d'un métal pour un
enzyme donné. Le métal se comporte alors comme un cofacteur indispensable à l'activité enzymatique au
même titre que les coenzymes qui sont des cofacteurs organiques issus des vitamines, tel le phosphate de
pyridoxal issu de la vitamine B6.
Un très grand nombre de métalloenzymes a pu être identifié chez les êtres vivants, dont plus de 200
enzymes pour le seul atome de zinc. Un exemple de la structure de ces enzymes.
Dans ce cas le métal n'est pas un cofacteur directement lié à l'enzyme mais entre dans la composition d'un
coenzyme organique dissociable.
Mais les oligo-éléments peuvent agir aussi au niveau du récepteur hormonal soit en facilitant, soit en
inhibant la fixation de l'hormone sur son récepteur membranaire.
Des molécules comme la transferrine ou la thymuline jouent de tels rôles en liaison avec des oligo-
éléments.
La thymuline, hormone découverte par Bach, ne devient active que si elle est complexée par du zinc, ce
qui induit un changement de structure spatiale de ce nonapeptide, lui permettant alors de faciliter la
prolifération des lymphocytes.
Le rôle des oligo-éléments s'exerce donc de façon variée sur des mécanismes fondamentaux (enzymes,
hormones, mécanismes de défense...), qui deviendront défaillants en cas d'apports insuffisants en ces
nutriments.
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II. METABOLISME DES OLIGO-ELEMENTS
Absorption :
• Dépend de la forme sous laquelle le métal a été apporté par l’alimentation : sels minéraux, complexes
organiques (métalloprotéines, acides aminés, vitamines…).
• Diffusion simple ou transporteur.
Transport sanguin :
Les oligoéléments n’existent presque jamais sous forme d’ions libres mais liés à des transporteurs :
- Petites molécules (vitamines, acides aminés) avec lesquelles ils forment des complexes.
- Protéines non spécifiques : albumine.
- Protéines spécifiques : transferrine et transcobalamine.
Stockage :
• Hépatique ++++
• Autres tels que os (forme métaboliquement non utilisable)
• Protéines spécifiques : ferritine.
• Protéines non spécifiques : métallothionéines qui par leur groupements SH retiennent plusieurs métaux
(Cd, Cu, N, Hg, Mn, Pb)
Excrétion :
• Biliaire : Cu, Mn, Fe, Ni
• Urinaire : Cr, Co, Se, Mo
• Par la sueur : Cu, Cr, Zn, Se
LE CUIVRE
Introduction : Cuivre ☥
Symbole du cuivre = hiéroglyphe égyptien « signifiant pour la vie ».
Aliments = environ 1 mg jour.
Absorption = 60%
Excrété surtout par la bile.
Oligo-élément indispensable.
En cas de carences supplémentation nécessaire.
Mais un métal toxique.
Bioaccumulation : toxicité chronique et aiguë.
Ion acide, oxydant.
Sources :
Huîtres, foie, crustacés, cacao, chocolat, fruits oléagineux, céréales complètes, le fructose favorise son
assimilation.
Fonctions :
Facilite l'absorption du fer des aliments, nécessaire à la construction des tissus conjonctifs et à la
croissance osseuse, métabolisme des lipides, action immunitaire, lutte contre les radicaux libres (cofacteur
de la SOD) à concentration élevée il reflétera la présence d’un stress oxydant (augmentation du cuivre lors
du vieillissement).
Besoins journaliers : 2 mg
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Pathologie du cuivre :
Maladie de WILSON
Physio-pathologie :
Gène sur le bras long du chromosome 13 (13q14.3 – 7.5kb – 21 exons)
Exprimé dans nombreux tissus (hépatocyte, cerveau, cœur, rein)
Plus de 350 mutations connues.
Code pour une protéine (ATP 7B) de 1411 acides aminés.
Fixation du cuivre intra hépatique.
Incorporation à l’apocœruloplasmine.
Excrétion du cuivre dans la bile.
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Maladie de Wilson :
Définition :
Maladie rare héréditaire, autosomique récessive, s’exprimant avant 40 ans et résultant d’une perte de
fonction d’une (ATP7B ) dont le gène a été cloné par Tanzi et al, 1993).
Mutation sur le chromosome 13q14.3-q21.1, qui entraîne une diminution ou une absence du transport
du Cu dans la bile et son accumulation dans les organes (foie, cerveau).
Une accumulation de Cu au niveau des hépatocytes entraîne la nécrose, l’inflammation, voire la fibrose.
Les dommages neurologiques ont lieu au niveau du putamen et du globus pallidum (noyau lenticulaire
d’où le nom de dégénérescence lenticulaire).
Le pronostic dépend de la précocité du traitement.
Cette protéine est un transporteur de cations de type ATP-ase.
Défaut = excrétion biliaire déficiente du cuivre qui conduit à une accumulation d’abord dans le foie puis
dans d’autres Organes.
Présentation de la maladie :
50% hépatique 50% neurologique ou psychiatrique.
• Pré-symptomatiques= famille d’un patient Atteinte hépatique : Hépatite et Cirrhose Atteinte neurologique
et psychiatrique : Patients plus âgés présence d’un anneau de Keyser Fleischer et Syndrome
extrapyramidal.
Diagnostic Clinique :
Chez l’enfant :
- Une hépatopathie 60%, rarement fulminante avec et accompagnée d’une hémolyse.
- Des dyskinésies ou des troubles psychiques.
-
Chez l’adulte : L’hépatopathie est inaugurale dans 50 % des cas, puis dysarthries, parkinsonisme à début
précoce, tremor atypique, ou d’autres dyskinésies, des troubles de l’équilibre ou de la marche avec une
ataxie ainsi que des troubles de la personnalité, du caractère ou des performances, un état dépressif ou
une psychose, signes pyramidaux, atteinte neuromusculaire récidivante ou des crises d’épilepsie.
Apparaît ++ lors d’atteinte du SN
Kayser-Fleischer rings
Figure 2. Fading Kayser-Fleischer rings appear as a broad crescent occupying about one half of the corneal radius in
the superior quadrant, about one sixth of the corneal radius in somewhat more than the inferior quadrant, with no
evidence of the ring laterally or medially. The patient, F10, is a 33-year-old man who has been treated with
penicillamine since the diagnosis of Wilson’s disease was made 16 years ago, at which time lies rings were completely
circumferential.
Diagnostic
Ceruloplasmnine:
80% ont une valeur basse (<200%)
5-10% valeur normale.
20% des porteurs ont une valeur basse.
Les malades ne peuvent incorporer le cuivre dans l'apo-céruloplasmine, d'où la valeur basse dans le
plasma.
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Cuprurie des 24 heures :
Invariablement élevée chez les patients avec maladie de Wilson 100 μg/24 h ou > 2 μmol/24 h Faux
négatifs : présymptomatiques.
Faux positifs : maladies cholestatiques.
Dosage du cuivre tissulaire dans le foie par biopsie hépatique : gold standard.
Normalement 0.5 μmol gramme de tissu sec ou 15-60 μg/gramme de tissu sec.Wilson :
augmenté de 30-40 fois.
Faux positifs : rares, certaines maladies cholestatiques.
Perturbation du métabolisme du Cu
La céruléoplasmine est abaissée
Diminution du Cu dans le sang (cuprémie) dosage par SAA
Augmentation de la cuprurie des 24 H
Augmentation du Cu hépatique prélevé par PBH nécessaire au diagnostic (>250 µg/g de tissu sec).
Traitement
Instauration précoce +++, à vie.
D-pénicillamine : (Trolovol)
Traitement de référence.
Agit en augmentant les taux de métallothionéine hépatique, formant des complexes stables avec le cuivre,
qui sont sécrétés dans l’urine.
Un régime pauvre en cuivre : sans fruits de mer, chocolat, foie, cervelle, noix...
Autres Variations pathologiques du bilan cuprique
Syndrome inflammatoire : cuivre sérique et céruléoplasmine augmentés.
Grossesse et progestatifs : cuivre sérique et céruléoplasmine augmentés.
Maladie de Menkès :
Cu sérique diminué.
Céruléoplasmine normale ou diminuée.
Syndrome néphrotique : céruléoplasmine diminuée.
LE SELENIUM
Caractéristiques
Le sélénium est un micro nutriment et un oligo-élément.
Il a des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes.
Il intervient dans la synthèse de l'ADN, des hormones thyroïdiennes et des phospholipides membranaires,
indispensable au maintien de l'intégrité des membranes cellulaires.
Rôles
Rôle immunomodulateur :
Le sélénium est normalement présent en quantités importantes dans les tissus à vocation immunitaire
comme le foie, la rate et les ganglions lymphatiques. Une carence en sélénium favoriserait la progression
de certaines infections virales.
Rôle anti-oxydant :
Il agit contre les effets néfastes des radicaux libres. Cette action serait responsable de la réputation
anticancer et antivieillissement du Sélénium.
Besoins
Ces besoins sont d'environ 55 microgrammes par jour. De nombreuses études proposent de monter à une
supplémentation de 100 à 200 microgrammes par jour.
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Sources
Aliments d'origine animale, la viande (foie et rognons), les poissons de mer (hareng, thon, ...), les crustacés
(huitres...) et les œufs.
Aussi dans les céréales complètes, les germes de blé, la levure de bière, les noix et certains légumes (ail,
brocoli, carotte, champignon).
Toxicité
Le Sélénium peut être absorbé par inhalation, par ingestion ou par la peau. Ce dernier mode de
pénétration a fait l'objet d'une mise en garde concernant l'utilisation de shampooing au Sélénium, en
particulier chez les enfants. Ces shampooings étaient utilisés pour leurs propriétés de régulation de
la sécrétion de séborrhée au niveau du crâne.
La toxicité du Sélénium est réduite en présence de vitamine E.
Les signes de l'intoxication chronique sont :
- Irritation de la peau, des bronches et des voies respiratoires supérieures.
- Odeur alliacée des sécrétions.
- Perturbation des enzymes hépatiques.
- Atteintes cérébrales (convulsion, paralysie, spasmes cloniques.
LE ZINC
Caractéristiques
Il existe dans l’organisme 2 à 3 g de zinc.
Plus de la moitié se situe dans les muscles et un tiers dans les os.
Certains tissus comme le foie, les reins, la prostate, les cheveux, les yeux ont une teneur élevée en
zinc.
Rôles
Le zinc est le composant de plusieurs enzymes (exemple, l’anhydrase carbonique).
Le zinc intervient dans de nombreux métabolismes : glucides, protéines, acides nucléiques.
Il est indispensable à la synthèse des acides nucléiques.
Il est indispensable dans tout ce qui implique une duplication des cellules : fertilité, croissance,
immunité, cicatrisation…
Le zinc apparaît comme un protecteur anti-oxydant et lutte contre les métaux toxiques (cadmium).
Besoins
L’apport journalier recommandé est de 15 mg.
Sources
On trouve le zinc surtout dans les viandes, les poissons, les fruits de mer, les légumineuses, les noix, le
germe de blé et les levures.
La source la plus riche est l’huître (70mg pour 100g).
Carences : Signes cliniques
Ongles cassants, dédoublés, tâchés.
Augmentation de la vulnérabilité aux infections.
Ralentissement de la croissance chez l’enfant.
Baisse de la fertilité chez l’homme.
Complication de la grossesse chez la femme enceinte.
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Excès
Le surdosage en zinc se traduit par :
- Des difficultés à marcher.
- Des troubles de l’élocution.
- Des tremblements.
- Une diminution de l’immunité associée à une carence en cuivre pour des doses supérieures à 150 mg.