Hépato-Gastroentérologue UFR- SS/OHG/ Licence 3 Avril 2022 OBJECTIFS 1. Définir l’ictère 2. Expliquer le métabolisme de la bilirubine 3. Enumérer 4 types d’examens complémentaires morphologiques en cas d’ictère 4. Enumérer 3 étiologies dans chacun des 3 niveaux d’ictère (pré, intra et post hépatique) PLAN DE PRESENTATION 1. INTRODUCTION-DEFINITION 2. PHYSIOPATHOLOGIE 3. DIAGNOSTIC 1. INTRODUCTION-DEFINITION • L’ictère, motif fréquent de consultation en médecine interne et en Gastroentérologie, traduit cliniquement une coloration jaune des téguments et des muqueuses due à un excès de pigments biliaires dans le sang. • A l’état normal, le taux de bilirubine dans le sang en grande partie constitué de bilirubine non conjuguée est inférieur à 10 mg/l( 17µmol/l) • Toute élévation du taux de bilirubine plasmatique au delà de 30 mg/l s’accompagne de l’apparition d’un ictère. 1. INTRODUCTION-DEFINITION • Deux mécanismes sont responsables de l’apparition d’un ictère -Une hyper production de bilirubine (hyperbilirubinémie non conjuguée); -un trouble de l’élimination de la bile. • L’identification du mécanisme permet le diagnostic en s’appuyant sur un interrogatoire soigneux, aidé par des examens biologiques et morphologiques à la recherche d’un obstacle curable chirurgicalement ou endoscopiquement. 2. PHYSIOPATHOLOGIE (1) ❖ SYNTHESE (3 étapes) Etape n°1 pré-hépatique = formation de la bilirubine libre. Bilirubine non conjuguée, peu soluble. Issue du catabolisme de l’hème des GR par le système réticulo- endothélial de la moelle, de la rate et du foie (assuré par les macrophages). Transport lié à l’albumine. Etape n°2 hépatique = métabolisme de la bilirubine. Captation au pôle sinusoïdal hépatocytaire. Conjugaison par la glucuronyl-transférase. Excrétion canaliculaire biliaire (bilirubine soluble) par un transporteur actif. 3 directions : bile / selles / urines. 2. PHYSIOPATHOLOGIE (2) Etape n°3 post-hépatique = évacuation vers le TD par les voies biliaires entéro-hépatique. Transformation de la BC par des bactéries en urobilinogène, puis en stercobilinogène (couleur marron des selles). Une petite partie est réabsorbée et éliminer sans les urines (coloration jaune) .
❖ ACIDES BILIAIRES ET FLUX BILIAIRE
Transport actif des acides biliaires ! Diminution de la sécrétion des acides biliaires entraine une diminution du flux biliaire = cholestase. Transporteurs acides biliaires # transporteurs bilirubine conjuguée :
✓ Cholestase ictérique : diminution de la sécrétion des acides biliaires + de la
bilirubine conjuguée ✓ Cholestase anictérique : diminution de la sécrétion des acides biliaires sans diminution de la sécrétion de la bilirubine conjuguée. 3. DIAGNOSTIC DES ICTÈRES(1) 3.1. Diagnostic positif A. Interrogatoire -Antécédents et/ou terrain : âge, notion de lithiase biliaire, prise médicamenteuse, antécedent de transfusion. -Mode de vie : alcoolisme chronique, professions exposées, toxicomanie, homosexualité, voyage en zone d’endémie -Mode d’installation de l’ictère Ictère nu ou accompagné d’une altération de l’état général, récidivant ou progressif, fièvre, prurit, douleurs , urines foncées et selles décolorées, phase pré ictérique avec céphalées, douleurs articulaires et troubles digestifs. 3. DIAGNOSTIC DES ICTÈRES(2) B.Examen clinique ✓ Le syndrome ictérique comporte plusieurs types de signes en rapport avec les éléments de la bile : -Les signes de rétention pigmentaire : qui sont la coloration jaune des téguments et des muqueuses, des urines foncées et même une vision jaune ou xantopsie. -Les signes de rétention saline : qui sont l’asthénie, la bradycardie, le prurit par imprégnation cutanée par les selles biliaires -Les signes de rétention cholestérolique qui sont les xanthomes tendineux, petites tumeurs cutanées renfermant un ester de cholestérol. ✓ On peut également retrouver : -une hépatomégalie _une grosse vésicule biliaire -des signes d’insuffisance hépatocellulaire -des signes d’hypertension portale : ascite-circulation veineuse collatérale -une masse intra abdominale -une hémorragie digestive( méléna au toucher rectal) . 3. DIAGNOSTIC DES ICTÈRES(3) C. Examens biologiques -Numération formule sanguine -Taux de prothrombine -Enzymes hépatiques (pour différencier les ictères à bilirubine libre, à bilirubine conjuguée ou mixte). -AgHBs (recherche de l’hépatite B). -IgM anti-HBc (marqueur d’infection récente à VHB). -Ac anti-VHC (hépatite C). -IgM anti-VHA (hépatite A). -Augmentation de la bilirubinémie libre ou conjuguée 3. DIAGNOSTIC DES ICTÈRES(4) D.Examens morphologiques (imagerie) -Echographie abdominale (ictère intra- ou extra- hépatique) +++ : 1er examen à demander -Cholangio IRM +++ -Scanner abdominal : surtout pour préciser un cancer de la tête du pancreas ou des voies biliaires -Cholangiographie (voie endoscopique rétrograde / trans-hépatique percutanée) thérapeutique. -Biopsie hépatique (si cause intra-hépatique) : infiltrat inflammatoire, fibrose. 3. DIAGNOSTIC DES ICTÈRES(5) 3.2. Diagnostic étiologique On distingue les ictères pré hépatiques, les ictères hépatiques et les ictères post hépatiques A. Les ictères pré hépatiques Ce sont des ictères hémolytiques. Il s’agit de déglobulisation par destruction anormalement rapide des globules rouges dans le système périphérique. Ils sont caractérisés par un ictère, une anémie et une augmentation de la bilirubine indirecte. Il peut s’agir : • D’une hémolyse aigue : cas du paludisme et des septicémies à perfringens. • D’une hémolyse chronique. Ce sont toutes les anomalies des globules rouges ( dysérythropoïèse) : drépanocytose, thalassémies, érythro-enzymopathies et toutes les fragilités globulaires. 3. DIAGNOSTIC DES ICTÈRES(6) B. Les ictères hépatiques Au niveau du foie 3 situations peuvent se présenter : -Déficit hépatocytaire du métabolisme de la bilirubine, généralement congénital. +Il peut s’agir soit d’un déficit de captation ou d’un déficit de conjugaison. Ce sont des ictères à bilirubine non conjuguée. Deux maladies s’y rapportent : • La maladie de Gilbert caractérisée par un déficit partiel en glucuronyl transférase • La maladie de Crigler-Najjar caractérisée par l’absence totale de cet enzyme de conjugaison + Il peut s’agir d’un déficit d’excrétion au pôle biliaire. Il y a 2 maladies : • La maladie de Dubin johnson • La maladie de Rotor 3. DIAGNOSTIC DES ICTÈRES(7) -Lésions hépatocytaires Lésions nécrotiques ou inflammatoires des cellules hépatiques. Il s’agit de : + les hépatites aigues : virales, médicamenteuses ou toxiques +les cirrhoses + toutes les maladies de surcharge ( hémochromatose, maladie de Wilson, amylose). Ce sont des ictères caractérisés par une augmentation mixte de la bilirubine mais à prédominance conjuguée. -Les ictères hépatiques par obstruction des voies biliaires intra hépatiques, empêchant l’écoulement et l’élimination normale de la bile qui reflux dans le sang , il s’agit des cirrhoses biliaires primitives, des cholangites sclérosantes primitives, des cancers du foie. 3. DIAGNOSTIC DES ICTÈRES(8) C. Les ictères post hépatiques • Obstacles sur les voies biliaires extra hépatiques notamment la voie biliaire principale: ictères dits chirurgicaux, déterminant des ictères cholestatiques ou syndrome de cholestase.
• Le syndrome de cholestase se définit comme l’ensemble des
manifestations cliniques et biologiques liées à l’arrêt des sécrétions biliaires. Cliniquement on note : -Un ictère franc cutanéo-muqueux -Un prurit -Des selles décolorées et des urines foncées « bière brune » -Une bradycardie -Une asthénie 3. DIAGNOSTIC DES ICTÈRES(9)
Les principales causes sont :
-Les calculs ou lithiases des voies biliaires -Les cancers des voies biliaires ( cholangiocarcinomes) extra hépatiques, -Les ampullomes vatériens -Les tumeurs de la tête du pancréas -Les compressions extrinsèques ( adénopathie par exemple)
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