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Cours de Distribution – Merchandising SILUE LESSON 

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SOMMAIRE

PREMIERE PARTIE : DISTRIBUTION

CHAPITRE 1 : LES FONCTIONS DE LA DISTRIBUTION……………..2

CHAPITRE 2 : LES FORMES DE COMMERCE………………………….9

CHAPITRE 3 : LES DIFFERENTES FORMES DE CONTRATS DE


DISTRIBUTION…………………………………………….14

CHAPITRE 4 : LES STRATEGIES DE DISTRIBUTION............................17

CHAPITRE 5 : LA REMUNERATION DE LA DISTRIBUTION…………19

DEUXIEME PARTIE : MERCHANDISING

CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LE MERCHANDISING…………….21

CHAPITRE 2 : L’IMPLANTATION D’UN POINT DE VENTE……………23

CHAPITRE 3 : L’ASSORTIMENT……………………………………………29

CHAPITRE 4 : LA GESTION DU LINEAIRE………………………………..32

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PREMIERE PARTIE : DISTRIBUTION


CHAPITRE 1 : LES FONCTIONS DE LA DISTRIBUTION

1. DEFINITION ET IMPORTANCE
1.1 Définition
La distribution est la fonction de l’entreprise qui permet de mettre à la disposition des
consommateurs les biens et les services dont ils sont besoins à l’endroit, en quantité, en
qualité et au moment où ils les désirent.
1.2 Importance
Le développement des moyens de fabrication (Taylorisation, la Robotisation,
l’informatisation…) et les progrès technologiques ont considérablement augmenté l’offre
sur les marchés.
La globalisation des marchés a quasiment uniformisé les besoins et a rendu les clients des
entreprises multiples et éparses.
Les entreprises étant dans l’incapacité de mettre leurs produits à la disposition de leurs
clients elles-mêmes, à l’endroit et en temps voulu, elles ont recours aux intermédiaires :
LES DISTRIBUTEURS.
2. DIFFERENTES FONCTIONS DE LA DISTRIBUTION
Les fonctions de distribution assurent toutes les relations entre le producteur ou
fabricant et le consommateur. On peut distinguer deux fonctions essentielles de la
distribution :

- Les fonctions de distribution physique

- Les fonctions de distribution service

2.1 Les fonctions de distribution physique

Elles sont liées aux opérations de transfert, à la conservation et à la présentation


physique des produits à distribuer. Ce sont entre autres : le transport, le dispatching,
l’assortiment, la manutention des produits, le stockage ;
2.1.1 Transport

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Comme il est évident qu’on ne peut installer une usine à proximité de chaque client
ou demander à tous les clients de se rendre à la fabrique, le transport des marchandises se
dresse comme la tâche la plus essentielle de la distribution.

2.1.2 Stockage
Le stockage est le fait de mettre des marchandises dans un lieu en attendant leur
prochaine utilisation. Il permet de réguler le flux de production et le flux de consommation.
Une bonne politique de gestion des stocks permet à la distribution d’éviter les ruptures de
stock, de fidéliser la clientèle et de faire des spéculations.

2.1.3 Manutention
La manutention est l’ensemble des activités qui consistent à la manipulation du
produit : allotissement, emballage, rangement...

2.2. Les fonctions de distribution service

Ce sont les fonctions intangibles liées à la distribution mais qui jouent des rôles tout aussi
essentielles que les premières. Ce sont entre autres la promotion, la communication, le
financement, le service après-vente.

2.2.1. Communication

La distribution est un moyen de communication. Cela se traduit par l’affichage des


prix, le packaging, le merchandising, le conseil des vendeurs sur les points de ventes, les
publicités et promotions sur les lieux de vente.

2.2.2. Prise de commande

La prise de commande consiste pour un client de passer une commande auprès de son
fournisseur. Le client émet un bon de commande ou fait un appel d’offre. Si les deux
partenaires tombent d’accord sur les conditions générales des ventes alors la livraison peut
être effectuée.

2.2.3. Le service après vente

Le service après-vente consiste en un suivi de la clientèle des entreprises de


distribution. Car c’est au cours du suivi que vous apprenez quels sont les problèmes des
clients avec la livraison, le service, etc. alors vous pourrez offrir à vos clients la qualité de
service qu’ils méritent.
3. CIRCUITS DE DISTRIBUTION
3.1 Définitions

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 Canal
Le canal est ensemble d’intermédiaires de commerce présentant les mêmes
caractéristiques à une étape de la distribution. Ou encore c’est un ensemble d’intermédiaires
de même niveau ou de même nature (GMS ; détaillant). Ex : l’ensemble des grossistes de riz
constitue le canal grossiste dans la distribution de riz.
 Circuit
Le circuit est la voie par laquelle un produit est transféré de son lieu de production à
son lieu de consommation final. Il s’agit donc d’une succession d’intermédiaires de niveau
différents.
 Réseau de vente
Il se compose des vendeurs de l’entreprise (commerciaux) et des intermédiaires
(grossistes, détaillants).
 Réseau de distribution
Il se compose du réseau de vente et des prestataires de service (transport…).
 Intermédiaire de commerce
C’est un maillon de la chaîne de distribution qui achète et revend en l’état (sans
transformation) en imposant sa marge.

3.2 Types de circuits


Le nombre d’intermédiaire(s) entre le fabricant et le consommateur permet
d’identifier trois types de circuits de distribution : le circuit de distribution ultra-court, le
circuit de distribution court et le circuit de distribution long.
3.2.1 Circuit ultra-court
Le circuit ultra-court est un circuit de distribution qui ne comporte aucun
intermédiaire entre le fabricant et le consommateur final.
Producteur Consommateur final
(Force de vente)

Ex : pagne baoulé ; marmite ;… .

Producteur Consommateur final


(Magasin d’entrepôt)

Ex : pour les biens de consommation.

3.2.2 Circuit court


Le circuit court est un circuit de distribution qui comporte un et un seul intermédiaire

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Producteur Détaillant Consommateur

3.2.3 Circuit long


Le circuit long est un circuit de distribution qui comporte au moins deux
intermédiaires.

Producteur Grossiste (s) Détaillant Consommateur

3.2.4. Avantages et inconvénients

CIRCUIT
AVANTAGES INCONVENIENTS
S

ULTR
A-COURT

COURT

LONG

3.3 Evaluation du circuit de distribution

Un producteur doit pouvoir évaluer le taux de présence de ses produits dans les points
de vente, ainsi que celui de ses concurrents. Cependant, la Distribution Numérique(DN) et la
Distribution Valeur(DV) sont deux indicateurs utilisés dans l’analyse de la position
concurrentielle d’une marque sur les différents circuits de distribution dans lesquels elle
opère. Ces deux indices ont une valeur comprise entre 0 et 100.

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3.3.1 Distribution Numérique ou Disponibilité Numérique (DN)

La DN d’une marque ou d’une référence déterminée est le pourcentage de points de


vente qui la détiennent. Ou encore la Distribution Numérique(DN) mesure le taux de
présence de la marque dans les points de vente référençant la catégorie de produit à laquelle
la marque étudiée appartient.

Ex 1: une DN de 80 signifie que la marque étudiée est référencée dans 80% des magasins
référençant la catégorie de produits à laquelle cette marque appartient.

Nombre de magasins qui vendant la référence considérée


DN = x 100
Nombre total de magasin de l’échantillon

Ex 2:
La boite de NIDO 1 kg est vendue dans 120 supérettes sur 200.

Calculez sa Disponibilité Numérique. 

3.3.2 Distribution Valeur ou Disponibilité Valeur (DV)

La DV est le pourcentage de chiffre d’affaires réalisé sur la catégorie de produits par les
points de vente vendant la référence ou la marque considérée. Ou encore la Distribution
Valeur(DV) mesure la part de marché des points de vente commercialisant la marque
étudiée.

Ex1 : une DV de 40 signifie que dans la catégorie concernée, les magasins dans lesquels est
référencée cette marque enregistrent 40% du CA total du secteur.

Chiffre d’affaires réalisé sur la classe de produits par les


magasins qui vendent la référence considérée
DV = x 100
Chiffre d’affaires réalisé sur la classe de produits par le
nombre total de magasin de l’échantillon

Ex2 :
Si dans les 120 supérettes vendant la boîte de NIDO 1 kg, le chiffre d’affaires réalisé en lait
en poudre est de 250 millions de FCFA alors que le chiffre d’affaires réalisé par tous les
magasins (200) est 625 millions.
Calculez sa Disponibilité Valeur.

Remarque :

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En combinant ces deux indicateurs, on peut obtenir une indication pertinente de la
performance de la politique de référencement de la marque.
Ainsi, lorsque le rapport DV/DN est supérieur à 1, on peut considérer que la marque est
référencée dans des magasins à fort volumes de vente. A contrario, si DV/DN et inférieur à
1, la politique de référencement est défaillante.

Dans cet exemple,

On peut éventuellement calculer la part de marché théorique ou la demande potentielle.

Part de marché de la référence considéré


DP = x 100
DV

Si la part de marché de NIDO 1 kg est évaluée à 5 %, alors sa DP=

Exercice

L’entreprise BANIA qui fabrique et commercialise de la nourriture pour bébé de


plus de 4 mois, distribue ses produits dans les supermarchés et dans les supérettes. Ces
points de ventes s’approvisionnent dans les magasins de stockage ouvert par l’entreprise à
Abidjan et à Bouaké. Ils pratiquent un taux de marque de 20 %.
Les relevés statistiques de BANIA DEJ font part des performances suivantes :

BANIA DEJ 500g BANIA DEJ 1 kg


Données en %
PM DN DV PM DN DV
Supermarchés 10 100 60 6 100 45
Supérettes 25 95 78 30 93 80

Travail à faire
1. Analyser les données du circuit de distribution de l’entreprise BANIA.
2. Quelles actions l’entreprise peut-elle envisager ?

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CHAPITRE 2 : LES FORMES DE COMMERCE

Il existe trois formes d’organisation du commerce :


- Le commerce indépendant
- Le commerce associé
- Le commerce intégré

1. COMMERCE INDÉPENDANT

1.1 DEFINITION

Le commerce indépendant est une forme individuelle d’exploitation commerciale où


le commerçant n’est affilié à aucun organisme centralisateur pour ses achats ou pour ses
ventes.

1.2 GROSSISTE INDEPENDANT

Les grossistes sont des intermédiaires de commerce achetant la marchandise


directement aux producteurs pour la revendre à un autre grossiste ou au détaillant.
Font également partie de cette catégorie les demi-grossistes.
Leur survie est menacée car ils subissent :
- En amont, l’attaque des producteurs qui cherchent à contrôler leurs canaux
distribution ;
- En aval, les détaillants qui s’organisent en centrale d’achat.

1.3 DETAILLANT INDEPENDANT

Les détaillants indépendants sont des commerçants qui achètent les marchandises aux
grossistes ou aux producteurs pour les revendre au consommateur final.
Ce sont des structures souples et flexibles mais mal gérées. Les détaillants indépendants
sont très appréciés car ils offrent la proximité, des heures d’ouverture plus large, un
assortiment de produits de premières nécessités et la vente au micro-détail.

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Cependant, ils ne disposent pas d’assez de moyens financiers et sont moins compétitifs face
aux autres formes de commerce.
En Afrique, ils tiennent une place importante dans l’économie des différents pays.
Ils sont de plusieurs types :
- Les Détaillants sédentaires non spécialisés
- Les Détaillants sédentaires spécialisés
- Les Détaillants non sédentaires

1.3.1 DÉTAILLANTS SÉDENTAIRES NON-SPECIALISES

Ce sont des commerçants installés dans de petits points de ventes traditionnels qui
offrent un assortiment à dominance alimentaire.
En côte d’ivoire, ce sont généralement des non ivoiriens : « les Guinéens ; les
Mauritaniens ; les Sénégalais ; … »

1.3.2 DÉTAILLANTS SÉDENTAIRES SPÉCIALISÉS

Ceux-ci exercent leurs activités dans des domaines précis.


Ce sont les boulangeries, les boucheries, les stations d’essence, les boutiques de vente de
tissus…

1.3.3 DÉTAILLANTS NON-SEDENTAIRES

Ce sont des commerçants qui n’ont pas d’installation fixe : il s’agit de commerçants
ambulants et de colporteurs ou ayant des installations précaires.
Certains sont spécialisés (les vendeurs de tissus à pied par exemple), d’autre non,
c’est le cas des tabliers.
Ce petit commerce apporte un service très apprécié dans les villes et villages.

2. COMMERCE ASSOCIE

2.1 DEFINITION

Le commerce associé est un regroupement de commerçants pour effectuer leurs


achats ou pour bénéficier de notoriété et d’image.

2.2 GROUPEMENTS D’ACHAT

Les groupements d’achat ont pour objet de gérer au mieux les achats de leurs
adhérents.
Il en existe deux types :
- Groupement d’achat de détaillants
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- Groupement d’achat de grossistes.

2.2.1 GROUPEMENT D’ACHAT DE DÉTAILLANTS

Dans cette forme de commerce, les détaillants se regroupent pour acheter


ensemble des produits afin de bénéficier de certains avantages sur les
réductions de prix. Ils achètent leurs produits auprès des centrales d’achat pour
bénéficier de réduction.

NB : Une centrale d’achat est un organisme chargé de centraliser les négociations avec
les fournisseurs pour le compte de plusieurs magasins appartenant à une même chaîne ou
indépendants ; associés ou franchisés.

2.2.2 GROUPEMENT D’ACHAT DE GROSSISTES

Ce sont des formes d’associations de grossistes qui s’entendent pour effectuer leur
achat en commun auprès de fabricant.
L’objectif est de renforcer leur pouvoir de négociation par l’augmentation de leur volume
d’achat ; afin de parer l’offensive concurrentielle des détaillants associés et du commerce
moderne.

2.3 CHAINE VOLONTAIRE 

Il s’agit d’une association de grossistes avec des détaillants.


Un ou deux grossistes vont sélectionner par mis leurs clients en vue d’organiser en commun
leurs achats et leur vente, et d’adapter en conséquence, la gestion des entreprises associées
tout en respectant l’indépendance juridique et financière de chacune d’elles.
Dans la chaîne volontaire, c’est le grossiste qui l’élément central : il est appelé « tête
de chaîne ». C’est lui qui recrute les détaillants.

2.4 FRANCHISE

La franchise est une association entre une entreprise et des partenaires commerciaux.
C’est un contrat dans lequel un franchiseur (celui qui vend) à l’obligation de
concéder moyennant une redevance au franchisé (celui qui achète) le droit exclusif
d’exploiter sa marque, ses produits, son enseigne et son savoir-faire.

2.5 CONCESSIONNAIRE

Un concessionnaire est un commerçant qui signe avec son partenaire fabricant un


contrat de représentation exclusive.
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La signature d’un contrat de concession assorti d’une exclusivité va permettre au fabricant
d’imposer à son distributeur des obligations plus ou moins fortes en matière par exemple de
canaux de distribution, de politique de prix, de publicité… mais s’engage à lui offrir des
conditions commerciales plus favorables : prix, délai de livraison, modalités de paiement,
assistance technique, formation…

3. COMMERCE INTEGRE OU CONCENTRE

3.1 DEFINITION

Le commerce intégré est une forme de commerce selon laquelle les fonctions de
gros et de détail sont remplies par une seule organisation qui intervient donc directement
entre producteur et consommateur final.
La fonction de gros consiste à acheter les marchandises aux producteurs ou aux
importateurs, les stockées et les revendre aux détaillants.
La fonction de détail consiste à s’approvisionner en marchandises pour les revendre
en détail au consommateur final.
Le commerce intégré est assuré par des grandes entreprises qui font de la distribution
de masse : vente en grande ville, achats importants, méthodes modernes de vente tel que le
libre service.
Le libre service est une méthode de vente caractérisée par la présentation et le libre accès
aux produits généralement conditionnés.

3.2 DIFFERENTS TYPES

Il existe plusieurs types de commerce intégré :

3.2.1 SUPERETTE

Les supérettes sont des points de vente en libre service dont la superficie est comprise
entre 120 et 400 m² et qui offre un assortiment à prédominance alimentaire.

3.2.2 SUPERMARCHE

Les supermarchés sont des points de vente qui offrent un assortiment varié en libre
service dont la superficie est comprise entre 400 et 2 500 m².
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3.2.3 HYPERMARCHE

Ce sont des très grandes surface de vente qui font plus de 2 500 m² offrent un
assortiment plus large et profond de biens de consommation courante et de biens durables.

3.2.4 DISCOUNT

Les discounts sont des surfaces de ventes en libre service dont la superficie est de plus
de 400 m² et qui offre un assortiment réduit et à bas prix en rationalisant les coûts de
distribution.

3.2.5 MAGASINS A SUCCURSALES MULTIPLES ( MAS )

Les MAS sont des sociétés qui fonctionnent autour d’une centrale d’achat qui
approvisionne de très nombreux petits magasins à dominance alimentaire.

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Chapitre 3: LES DIFFERENTES FORMES DE CONTRAT DE DISTRIBUTION

1. Le contrat de concession

C’est un contrat dans lequel un commerçant indépendant (concessionnaire), achète et


revend en s’imposant une marge. Cependant, sa politique de vente et de prix est cadré par le
concédant. Il se doit d’informer aussi le concédant des tendances du marché local. Il facture
ses clients et assume le risque de non paiement. Il met en place le service après vente, le
stockage selon les critères fixés par le concédant. Ce type de contrat s’impose lorsque l’on
vend des produits techniques, de luxe et de marque.

2. Le contrat de franchise

2.1. Définition

Ce type de contrat permet à un détaillant de se voir attribuer par un producteur dans le but
d’utiliser la marque ou l’enseigne du fabricant pour vendre des produits ceci en échange
d’une redevance généralement calculé par rapport au C.A.

2.2. Obligations, avantages et inconvénients

Tableau :

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FRANCHISEUR FRANCHISE
- Payer le prix
- Communiquer le savoir
- Respecter certaines
- Concéder l’usage de sa
normes du franchiseur
OBLIGATIONS marque ou de son
- Communiquer les
enseigne
informations concernant
sa gestion
- Aide à l’ouverture
- Extension facile du
- Aides au merchandising
réseau
- Aides à la gestion
AVANTAGES - Maîtrise de la
- Aide à la formation
commercialisation
- Communication au
- Pouvoir commercial
niveau international

- Nécessite d’un bon


- Coût (droit d’entrée, %
système d’informations
de chiffre d’affaires)
marketing
INCONVENIENT - Dépendance
- Risque de
S commerciale
mécontentement du
- Pas d’exclusivité
réseau si contrat trop
territoriale
restrictif

3. Le contrat de mandat

C’est un contrat dans lequel une personne physique ou morale agit au nom et pour le
compte de l’entreprise ou des entreprises avec laquelle ou lesquelles elle est liée par un
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contrat de mandat. La personne physique ou morale est appelée ‘mandataire’ et elle
travaille pour le compte du ‘mandant’ (l’entreprise en question). Le mandataire est
rémunéré par des commissions à partir du chiffre d’affaires hors taxe réalisé.

4. Le contrat de commission

C’est un contrat dans lequel une personne physique ou morale achète et vend pour le
compte d achète et vend pour le compte d’autrui mais agit en son propre nom. La personne
physique ou morale qui vend les produits est appelée commissionnaire et celle qui donne
les instructions est appelée commettant. Le commissionnaire a une obligation de moyens
et résultats car il choisit lui-même les moyens pour réaliser les tâches qui lui sont confiées.

5. Le succursalisme

C’est un contrat dans lequel une personne physique ou morale dépendant entièrement
d’une autre entreprise appelée maison mère achète et vend des produits. La succursale est en
fait le prolongement de l’entreprise qui l’a créée et n’a pas de personnalité juridique propre.

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Chapitre 4 : STRATEGIES DE DISTRIBUTION

Il existe trois (3) stratégies de distribution :

1. Définitions

a. Stratégie de distribution sélective

Dans la stratégie de distribution sélective, le producteur choisit un nombre restreint de


distributeurs en fonction de certains critères : taille du magasin, compétence des vendeurs,
emplacement, agencement, image de marque... Le canal de distribution est intégré à l’image
de marque du produit.
Les parfums, le prêt-à-porter haut de gamme utilisent souvent ce mode de distribution
(Chanel, Yves Saint-Laurent…).

b. Stratégie de distribution exclusive

Dans la stratégie de distribution exclusive, le fabricant accorde à un distributeur


l’exclusivité de la vente de ses produits sur une zone géographique. Le commerçant ne peut
pas vendre de produits concurrents. Cette forme de distribution fait l’objet d’un contrat de
concession, de franchise, de fourniture exclusive…
Elle convient aux produits de haute qualité ou technicité, à prix élevé, pour lesquels l’image
est importante.

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c. Stratégie de distribution Intensive

Elle consiste pour un producteur à s’implanter dans le plus grand nombre de points de vente
possible pour assurer une couverture maximale du marché. Elle convient aux produits de
grande consommation (alimentation, par exemple), à prix faible, sans technicité et à grande
fréquence d’achat.

2. Caractéristiques, avantages et inconvénients des stratégies de distribution

STRATEGIES CARACTERISTIQUES AVANTAGES INCONVENIENTS

DISTRIBUTIO
N SELECTIVE

DISTRIBUTIO
N EXCLUSIVE

DISTRIBUTIO
N INTENSIVE

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Chapitre 5 : LA REMUNERATION DE LA DISTRIBUTION

1. La marge

Pour remplir leur fonction, les distributeurs ont besoin d’une rémunération. Elle sert à
couvrir :
- Les coûts de la distribution physique : transport, manutention, stockage, …
- Les coûts administratifs : bons de commande, devis, …
- Les frais commerciaux : le personnel de vente, la promotion, le service après vente.
- Les frais financiers : immobilisation correspondant au crédit, …
- Le bénéfice du distributeur : la rémunération des distributeurs est constituée par la
différence entre le prix auquel ils vendent les produits et au prix auquel ils les
achètent. Cette différence est appelée marge brute (M.B).

PV = PA + M.B M.B = P.V – P.A

2. Taux de marque

La marge brute calculée en pourcentage du prix de vente est aussi appelée taux de marque.
Pour déterminer le prix auquel il vendra son produit, le distributeur peut se servir du taux de
marque qu’il souhaite obtenir.
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Ex 1: le boutiquier du quartier youself, achète hors taxe (H.T) un carton de sucre à 3500
FCFA et le revend hors taxe au prix de 5000 FCFA. Calculez sa marge puis le taux de
marque.

Ex 2 : un hypermarché achète un produit au prix unitaire de 15 FCFA. Il souhaite sur ce


produit un taux de marque de 12%. Calculez son prix de vente.

3. Le coefficient multiplicateur

Pour simplifier, de nombreux distributeurs ont pris l’habitude de calculer leur prix de vente
à partir de leur prix d’achat en lui appliquant un coefficient multiplicateur.

Ex : La FNACCI calcule le prix de vente d’une cuisinière qu’elle achète à 280.000 FCFA en
appliquant au prix d’achat un coefficient multiplicateur de 1,8. Calculez son prix de vente.

Remarque : - le taux de marque se calcule sur le prix de vente


- le coefficient multiplicateur s’applique au prix d’achat.

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DEUXIEME PARTIE : MERCHANDISING

CHAPITRE 1 GÉNÉRALITÉS SUR LE MERCHANDISING

1. Définition

Le merchandising est l’ensemble des études et des techniques destinées à améliorer


l’implantation et la présentation des produits dans un espace de vente, en vue d’accroître les
ventes et la rentabilité de ces produits.

2. Evolution

Avant l’avènement des boutiques traditionnelles, le merchandising à son stade


primaire se retrouvait sur les étales des marchés. Une vendeuse de mangue ou d’oranges,
tranchait un fruit et laissait voir la chaire juteuse de celle-ci ; ceci afin d’attirer le client en
lui donnant envie.
Les boutiques quant elles offraient derrière un comptoir l’ensemble de l’assortiment.
Ce qui présentait l’avantage d’offrir aux clients une belle vue.
Au fil du temps les magasins ont amélioré la présentation des produits pour les rendent plus
attrayants.
Exemple les pharmacies.

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L’aboutissement logique de cette évolution est le libre service : le client se promène
en toute liberté, sans être importuné par un vendeur, prend ce qu’il veut, le met dans son
chariot et passe à la caisse.

3. Rôle

Le rôle du merchandising est de permettre :


 De mieux écouler la marchandise en améliorant son exposition dans les rayons.
 D’améliorer son étiquetage
 D’adapter l’assortiment à la demande des consommateurs
 De rationaliser la gestion (rentabilité, stock)

4. Merchandising producteur et distributeur

4.1. Merchandising producteur

Le merchandising comme le marketing est fondé certes sur le consommateur et de


besoin mais est surtout plus centré sur le distributeur. Car l’action d’un fournisseur consiste
à vendre ses produits à des commerçants : les distributeurs, qui les revendront au
consommateur final.
Cette raison incite les producteurs à développer une politique de merchandising.
Par la promotion des ventes et l’animation, l’information et la publicité sur le lieu de
vente, les producteurs vise, dans le merchandising à maximiser le volume de ses ventes aux
dépens des produits concurrents.
Les merchandisers du producteur font des recommandations et des suggestions aux
distributeurs sur plusieurs aspects importants du merchandising concernant leurs produits.

4.2. Merchandising distributeur

L’objectif du distributeur dans le merchandising est de maximiser les ventes de toutes


les références de son magasin afin de rentabiliser ses investissements.
Dans cette optique, les produits à fortes marges et à un taux de rotation élevé auront des
actions de merchandising particulières.

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En matière de merchandising, le distributeur a le choix de son assortiment, de la zone
de chalandise et affectera les rayons proportionnellement à leur rentabilité.

CHAPITRE 2 : IMPLANTATION D’UN POINT DE VENTE

1. L’étude de l’implantation

Nous pouvons définir l’implantation comme l’ensemble des moyens par lesquels
l’entreprise peut s’installer et vendre dans in endroit afin d’y conquérir une part appréciable
du marché. C’est une décision logique qui est prise en ayant recueilli tous les éléments
nécessaires à l’approche du marché visé. Ces éléments sont :
- La sélection de la zone de chalandise (le choix du lieu de la zone de chalandise)
- Les données économiques (de combien le distributeur a besoin pour implanter son
point de vente)
- Les contraintes administratives (est-ce que l’Etat permet l’implantation d’un point de
vente ?)
- Les besoins de la clientèle

1.1. La localisation du point de vente

C’est le fait de déterminer les coordonnées géographiques du nouveau point de vente


qui sera implanté. La localisation se fait en fonction de la zone de chalandise.
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1.2. Zone de chalandise

1.2.1. Définition

La zone de chalandise est l’ère géographique entourant un point de vente.


Elle peut être définit aussi comme la zone d’influence commerciale d’un magasin,
constituée de client et de concurrents.

1.2.2. Délimitation

La zone qui va accueillir le magasin est un facteur qui va déterminer le futur succès
du point de vente.
L’accessibilité au magasin va dépendre de deux variables : le temps et la distance.
Ce temps est apprécié à pied pour les petites surfaces et en voiture pour les grandes.
L’on peut distinguer trois sous-zones :
- Zone primaire
- Zone secondaire
- Zone tertiaire

a. Zone primaire
Elle est composée des ménages qui sont situées à moins de 5 mn du point de vente. Elle
constitue pour l’essentiel de la clientèle la plus proche du magasin.

b. Zone secondaire
Elle regroupe les personnes qui sont situées entre 5 et 10 mn du magasin.
L’influence du magasin sur cette zone s’amenuise.

c. Zone tertiaire
C’est le groupe de personnes qui sont situées à plus de 10 mn du magasin.
L’influence du magasin sur cette zone est très faible.

REMARQUE
La délimitation doit prendre en compte :
- Les infrastructures routières et leurs degrés d’encombrement.
- Les parkings et les transports en commun urbain

Schéma de la zone de chalandise :

Zone tertiaire
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Zone secondaire

Zone primaire

Point de vente

1.3.Concurrence

Il faut étudier le nombre de concurrents sur la zone. Car plus une zone est
concurrentielle, plus il est difficile d’être compétitif.
L’entreprise doit chercher à connaître la politique commerciale des concurrents afin de se
préparer à offrir quelque chose de différent.

1.4.La demande

Pour toute implantation, il est primordial de bien connaître sa clientèle afin de


proposer un assortiment adapté à ses attentes.
Il faut déterminer ses caractéristiques : l’âge, le sexe, la catégorie
socioprofessionnelle, le lieu d’habitation (attraction et évasion), le nombre de personnes par
ménage, le revenu, ses habitudes d’achat, ses motivations…

2. Organisation d’un point de vente

2.1. Organisation externe

Si le point de vente est une supérette, un supermarché ou un hypermarché,


l’architecture générale comprend les éléments suivants :
- La surface occupée : 120m² à 2500m² voire plus.
- Le parking : bien aplani et bien aménagé
- L’enseigne : c’est la première image que le consommateur va avoir du point de vente.
Elle doit être attractive. Son implantation, sa taille, ses couleurs devront être calculées
pour que les clients le visualisent le plus rapidement possible.

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- La sécurité : les vols et les agressions sont des éléments à maîtriser pour une sécurité
approfondie afin de ne pas chasser les clients. C’est pour cela que le magasin doit
prévoir l’éclairage et un service de sécurité.

2.2. Organisation interne

Elle concerne les éléments suivants : la présentation des rayons, la disposition des
produits sur la gondole.
Le rayon, c’est un ensemble des produits de nature différente mais satisfaisant un
même besoin de base. Ou encore, c’est une zone comprenant une famille de produits.
La gondole est un mobilier composé d’étagères à plusieurs niveaux et de profondeurs
variables qui servent à placer les produits de grande consommation dans les libres services.
La gondole a trois dimensions :
- Une dimension horizontale : la longueur au sol de la gondole. Cette longueur varie :
 L’utilisation de gondoles très longues doit traduire une volonté de déterminer
un circuit à suivre pour le client.
 Les gondoles courtes participent à aérer le magasin.
- Une dimension verticale : le nombre d’étagères. Dans les grandes surfaces, la hauteur
d’une gondole peut atteindre jusqu’à 1,70 mètres. Les petites surfaces utilisent des
gondoles basses (de 1,25 à 1,35 m ) afin d’éviter d’étouffer le magasin.
- Une profondeur qui permet un stockage plus ou moins important de produits. Un
mobilier composé d’étagères à plusieurs niveaux et de profondeurs variables qui sert
à placer les produits de grande consommation dans les libres services.

2.2.1. Organisation des rayons

Elle concerne essentiellement le choix de l’implantation des rayons dans le magasin.


Ce choix repose sur certains critères :
- Le comportement d’achat du consommateur (ses mouvements et comportements dans
le magasin)
- La complémentarité des produits (ex : produits de toilettes et produits de parfumerie)
- La fréquence d’achat (le rythme)
- La notoriété des marques
- Le type d’acheteur (impulsif ou réfléchi)
- Les emplacements promotionnels
- Le trafic : on en distingue deux :
 Le trafic de destination : le consommateur sait quel produit il recherche. Il se
dirige donc en fonction de ses besoins. Il ya donc une circulation rationnelle.
 Le trafic d’impulsion : le consommateur doit se diriger en fonction de ses
attirances. Il a donc un comportement illogique.

2.2.2. Implantation des produits sur la gondole


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On distingue la disposition verticale de celle horizontale :


- Disposition horizontale : elle consiste à exposer les familles de produits sur une
même étagère de la gondole.

X1 X1 X1 X2 X2 X2 X3 X3 X3

Y1 Y1 Y1 Y2 Y2 Y2 Y3 Y3 Y3

- Disposition verticale : elle consiste à déposer les familles de produits sur différents
niveaux d’une même partie de la gondole. Elle est la plus utilisée.

X1 X1 X1 Y1 Y1 Y1

X2 X2 X2 Y2 Y2 Y2

X3 X3 X3 Y3 Y3 Y3

Ainsi, nous avons différentes sortes de présentation de produits sur la gondole. Mais
la présentation la plus utilisée est la présentation verticale pour laquelle on distingue
4 niveaux de présentation des produits sur la gondole : niveau du ou des pieds ;
niveau des mains ; niveau des yeux ; niveau du chapeau.

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- Niveau des pieds

C’est la partie basse de la gondole comprise entre 0,20 m et 0,60 m. Ce niveau est
surtout réservé aux gros conditionnements, le vrac et les produits à lisibilité verticale. C’est
le niveau le moins favorable.

- Niveau des mains

Niveau compris entre 0,60 m et 1,10 m.


Il faut distinguer le niveau des mains bas proche du niveau des pieds, très peu
favorable mais fait pour les produits indispensables, produits complémentaires et les
accessoires difficiles à ranger.
Le niveau des mains haut plus proche du niveau des yeux, meilleur car facilement
accessible. Il faut y ranger les produits dont la demande spontanée est élevée.

- Niveau des yeux

Niveau compris entre 1,10 m et 1,70 m.


Ce niveau contient les produits à achat d’impulsion : produits nouveau, à forte image
de marque, à forte notoriété, et les produits les plus rentables. On peut y mettre des
produits dont le prix est particulièrement intéressant pour le consommateur.

- Niveau du chapeau

C’est le niveau supérieur à 1,70 m.


Les produits dont le packaging est suffisamment évocateur pour être repérer de loin peuvent
être rangé à ce niveau.

2,20m

Niveau chapeau

1,70m

Niveau des yeux

Produits rentables
1,10m

Niveau des mains

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Niveau des pieds


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0,60m

0,20m

CH 3 : L’ASSORTIMENT

1. Définition

L’assortiment est l’ensemble des références proposées par un point de vente à sa


clientèle.

2. Choix

Le choix de l’assortiment consiste pour un magasin au choix des différents produits à


mettre en vente. Ce choix doit tenir compte de plusieurs critères :
- L ‘assortiment doit correspondre aux besoins de la zone chalandise.
- Il doit être rentable.
- Il doit tenir compte des marges dégagées par les références.
- Il doit refléter l’image et le positionnement de l’entreprise.
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Le choix doit tenir compte des contraintes matérielles du point de vente : en faite les
dimensions du magasin imposent un certain nombre de produits à référencer.

3. Dimensions

 LARGEUR : La largeur d’un assortiment est le nombre de famille couvrant des


besoins différents.
 PROFONDEUR : On appelle profondeur d’un assortiment le nombre de référence
proposé par le magasin à l’intérieur d’une famille homogène.
 COHERENCE : Il s’agit de la cohérence naturelle d’un rayon à l’autre, d’une famille à
l’autre.

4. Différentes catégories de magasins

La largeur et la profondeur d’un assortiment définissent plusieurs catégories de


magasins :

 Assortiment étroit et peu profond : Ce magasin offre un assortiment spécialisé, avec


peut de choix. Exemple un concessionnaire de véhicule, une pâtisserie…
 Assortiment étroit et profond : Ce magasin est spécialisé mais avec un choix très
important. Exemple un magasin de sport
 Assortiment large et peu profond : Ce type de magasins présente un assortiment qui
couvre un maximum de besoin immédiat mais avec un choix limité. Exemple les
supérettes, les supermarchés…

 Assortiment large et profond : Ces magasins ont l’ambition de couvrir la quasi-


totalité des besoins des consommateurs, avec un très grand choix proposé dans chaque
famille de produits. Exemple les hypermarchés.

5. Rangements

Le rangement de l’assortiment dans les surfaces se fait en fonction de la segmentation


des besoins des consommateurs en :
1. Familles de produits ;
2. En sous familles.
Il existe plusieurs critères pour cette segmentation.

Exemple :
 Les départements
o Epicerie - liquide
o Produits frais

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o Bazar
o Textile

 Rayon
o Département : Epicerie – liquide
o Rayon :
 Boissons
 Détergents liquides
 Huiles
 Eaux minérales

 Sous rayon
o Département : Epicerie – liquide
o Rayon : Boisson
o Sous rayon :
 Vin
 Bière
 Boissons non alcoolisées

 Les familles
o Département : Epicerie – liquide
o Rayon : Boisson
o Sous rayon : Boissons non alcoolisées
o Famille :
 Jus de fruit
 Sirop

 Les sous-familles
o Département : Epicerie – liquide
o Rayon : Boisson
o Sous rayon : Boissons non alcoolisées
o Famille : Jus de fruit
o Sous famille :
 Pur jus
 Jus à bas de concentré

 Les articles
o Département : Epicerie – liquide
o Rayon : Boisson
o Sous rayon : Boissons non alcoolisées
o Famille : Jus de fruit
o Sous famille : Jus à base de concentré
o Articles :
 Orange
 Pomme
 Papaye

 Les références
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o Département : Epicerie – liquide
o Rayon : Boisson
o Sous rayon : Boissons non alcoolisées
o Famille : Jus de fruit
o Sous famille : Jus à base de concentré
o Article : Orange
o Références :
 Boîte de 200 g
 Boîte de 500g
 Bouteille de 100 cl
 Bouteille de 50 cl

CH 4 : LA GESTION DU LINEAIRE

1. Notions

1.1. Linéaire

La notion de linéaire renvoie à la notion d’implantation commerciale.


L’implantation commerciale est le fait de placer les mobiliers dans une surface de
vente en fonction d’un certain nombre de critères et de placer à son tour la marchandise
dans les rayons.
Le linéaire est la longueur des étagères d’un magasin occupée par un produit ou par
une marque.

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Le linéaire est à la fois une surface de stockage et d’exposition des produits ou des
marques : c’est la surface créatrice de chiffre d’affaires.

1.2. Facing

Le facing est la longueur nécessaire pour présenter de face une unité de vente d’un
produit.
Le mètre de linéaire de présentation représente en terme de facing, le loyer que le
produit doit générer pour « payer sa place ».
L’étude du facing pour un produit fait sortir les notions de linéaire au sol et de
linéaire développé :
 Le linéaire au sol est la longueur mesurée au sol du mobilier de présentation d’un
produit donné.
 Le linéaire développé est la longueur représentée par le linéaire au sol multiplié par le
nombre d’étagères de présentation du produit.
Exemple :
Dans une surface, sur la gondole de 8 mètres attribuée aux thés, la marque LIPTON
occupe le ¼ sur trois étagères, un espace permettant de ranger, côte à côte et de face 12
boîtes.
Facing = 3 x 12 = 36 facing
Linéaire au sol = 8 m x ¼ = 2 mètres
Linéaire développé = 2 x 3 = 6 mètres

2. Nécessite du contrôle

Le distributeur doit, quelle que soit sa méthode de répartition des linéaires, mener
régulièrement une analyse des résultats obtenus par les références. Car le contrôle de
l’efficacité d’une implantation ou d’un assortiment est indispensable pour plusieurs raisons :

a. Des nouveaux produits voient le jour fréquemment et d’autres deviennent


obsolètes. Cela contribue à l’augmentation et l’évolution de l’assortiment.
b. Les clients sont très versatiles. La demande des produits change au gré des
évènements : mode, fêtes…

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c. Le distributeur a investi énormément d’argent dans la surface de vente. Seule
le choix judicieux de l’assortiment et une répartition adéquate du linéaire
peuvent l’aider à rembourser son investissement.

3. Méthodes

3.1. Evaluation de la rentabilité du linéaire

Le contrôle de la rentabilité du linéaire se fait à plusieurs niveaux :


- Au niveau de chaque référence ;
- Au niveau de la famille.
La collecte des données est simple mais exige une grande attention. Après cette opération il
faut effectuer les calculs suivants :
- Chiffre d’affaires CA
CA = Quantité vendue (Q) x Prix de vente (PV)

Stock moyen

SI + SF
SM =
2

Marge brute unitaire

MB = PV HT - PA HT

Taux de rotation du stock

Quantité vendue
TR =
Stock moyen

Bénéfice brut

BB = MB x Q

Taux de marge brute

BB
TMB = x 100
CA
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Productivité du linéaire

CA de la référence
PL =
LD

Rentabilité du stock investi

BB
RSI =
SM (PA)

3.2. Exploitation et analyse des résultats

Ces agrégats seront calculés par références ensuite par famille et enfin par rayon.
L’analyse de ces résultats aboutira :
- A supprimer certaines références de l’assortiment ;
- A réduire ou augmenter la profondeur de l’assortiment ;
- Remplacer les références non rentables par des nouveaux ;
- Augmenter, diminuer ou déplacer le linéaire d’une référence ou d’une famille.
- …

Cependant, ces réformes doivent tenir compte de :


- L’objectif spécifique de chaque rayon ;
- La vocation et l’image du magasin ;
- L’esthétique de la présentation ;
- La forme, le poids et le volume des produits ;
- La concurrence ;
- La clientèle.

Application

Dans une supérette de la place, l’implantation suivante d’une famille composée de six
(6) articles, répartis sur une partie de gondole à trois niveaux, dont le linéaire au sol est de
un centimètre (1 cm).

A B
40 cm 60 cm
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C D
30 cm 70 cm
E F
50 cm 50 cm

Au cours d’une semaine moyenne, on a enregistré les résultats du tableau suivant :

Références Chiffre d’Affaires CA Taux de marge brut Marge


A 350 17 59,50
B 180 22 39,60
C 420 18 75,60
D 210 37 77,70
E 104 40 41,60
F 536 16 85,76
Total 1 800 379,76

Travail à faire
1. Proposer une présentation plus efficace.
2. Calculer
2.1 La productivité du linéaire
2.2 La rentabilité du linéaire

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