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FICHE T – addictions

Définitions Epidémiologie
Addiction = impossibilité répétée de contrôler un Addiction au tabac : 2014, prévalence + 20 %, dans le monde,
comportement + poursuite en dépit de la connaissance de ses 1 décès sur 10, en France, 1ère cause de décès évitable
conséquences négatives.
Addiction à l’alcool : France, un des pays où consommation la
Comportement = consommation de substances psychoactives plus importante, 2ème cause de mortalité évitable
→ addiction à une substance ; jeu de hasard et d’argent, jeux
Addiction au cannabis : usage problématique 3 % des 18-64
vidéo, sexe, internet, achats, exercice physique → « addictions
ans et 7 % des 17 ans
sans substance » ou « addictions comportementales »
Addictions comportementales : prévalence du jeu d’argent
Addictions les plus courantes : tabac, alcool, médicaments
pathologique en France est de 0,5 %, jeu à risque d’environ 5
psychotropes (benzodiazépines et apparentés), cannabis,
%, trouble du jeu vidéo 1 à 3% Masculin 80%, Addiction
cocaïne, amphétamines, opiacés, drogues de synthèse,
sexuelle 0,5% à 5% Masculin 80%, achats compulsifs 5%
addictions comportementales
Féminin 90%, Addiction à l’exercice physique 3% Féminin 66%
Etiologie Processus physio et psycho-pathologique
Facteurs de risques : Les substances psychoactives libèrent la dopamine, active ≠ zones du cerveau → circuit de la
caractéristiques individuelles récompense → afflux de plaisir. Chez la personne dépendante, système déréglé → absence
et environnementales qui ↑ la de substance crée un manque.
probabilité troubles associés à
Conditionnement opérant (association avec lieu, moment) → dépendance psychique
l’usage de substances
(exemple : besoin d’une cigarette au moment du café).
Stress, prédisposition et/ou
génétique, âge.
Pas d’influence / catégories
sociales

Figure illustrant pour l’usage d’alcool : aspect progressivement envahissant d’un trouble
addictif sur la vie d’un sujet.
Signes cliniques attendus
Signes somatiques : trouble du sommeil, ↓ affluence verbale, asthénie, bronchites asthmatiformes, infections respiratoires
fréquentes, auscultation pulmonaire anormale, hallucinations, fatigue du mercredi (jour de descente de rave party)
Signes psycho-sociaux : détachement, syndrome amotivationnel, décrochage / chute brutale des résultats scolaires, trouble
de l’humeur, mal-être, aboulie, arrêts de travail répétés, anxiété, instabilité ou agressivité, désinsertion, aggravations ou
apparitions de phobies, attaques de panique, « parano », renfermement sur soi, absence d’investissement extérieur
pathologique, dépression, violence physique ou verbale, psychose, « conjugopathie »
3 grands ensembles de symptômes :
- Symptômes comportementaux : envahissement progressif de la vie quotidienne du sujet par les comportements
addictifs. Perte de contrôle progressive, impossibilité croissante d’arrêter ou de réduire les comportements addictifs, et
envie irrépressible (« craving ») de réaliser sans cesse les comportements addictifs
- Répercussions sociales et/ou médicales : conséquences durables et significatives dans la vie du sujet : isolement,
marginalisation, stigmatisation, perte d’emploi, séparation, difficultés financières. Répercussions médicales plutôt
spécifiques au type de trouble.
- Symptômes pharmacologiques : phénomènes d’adaptation cérébrale progressive → tolérance (perte d’effet à même
dose, nécessité d’↑ les doses pour obtenir le même effet) puis de sevrage.
Diagnostic Classification
CIM-10 : ≥ 3 manifestations suivantes, présentes en même temps au cours de la Usage
dernière année : Mésusage
- Désir puissant, compulsif d’utiliser une substance psychoactive ; Troubles liés à l’usage de substances
- Difficultés à contrôler l’usage de la substance ; psychoactives
- Syndrome de sevrage physiologique quand ↓ ou arrêt de la consommation
(syndrome de sevrage) ;
- Tolérance aux effets de la substance psychoactive (+ quantité pour obtenir
l’effet désiré) ;
- Abandon progressif autres sources de plaisir/intérêts et ↑ temps passé à
se procurer la substance, la consommer, ou récupérer de ses effets ;
- Poursuite de la consommation malgré survenue conséquences nocives.
FICHE T – addictions
Signes à rechercher / complications
Complications / tabac : Néoplasiques (25% des cancers), Pulmonaires, Cardiovasculaire, Dermatologiques (vieillissement et
sécheresse cutanés), Autres (dentaires, hématologiques, obstétriques),
Psychiatriques (anxiodépressive)
Complications /alcool : Néoplasiques, Digestifs (foie, pancréas, œsophage, intestin), Neurologiques (troubles cognitifs, AVC...)
Cardiovasculaires (HTA...), Rhumatologiques, Traumatologiques, Hématologiques
Complications / psychotropes : Psychiatriques (trouble psychotique, trouble anxieux, dépression, aggravation de
comorbidités psychiatriques), Pulmonaires (simple bronchite -> cancer), Cardiovasculaires, Néoplasiques, Ophtalmologiques
Stratégies thérapeutiques
Evaluation de la dépendance (échelles) : Test de Fagertström pour le tabac, Questionnaires AUDIT et Face pour l’alcool, Le
questionnaire CAST pour le cannabis, le Game addiction scale pour les addictions aux jeux, l’échelle ECAB pour les BZD, le
questionnaire ASI pour toutes les dépendances
Traitements pharmacologiques :
Tabac : substituts nicotiniques (PM IPA, IDE et pharmacien), Varénicline (champix) et bupropion (zyban) pour sevrage,
cigarettes électroniques
Alcool : Benzodiazépine (PM non systématique), supplémentation orale en Vit B1, correction si besoin des troubles hydro
électrolytiques
Traitements non pharmacologiques
TCC, entretien motivationnel, psychothérapie de soutien, accompagnement téléphonique (ligne tabac info service 3989), PEC
sevrage avec hydratation / arrêt complet de l’alcool, surveillance des signes du sevrage (DT)
Structures de PEC des addictions
CSAPA (centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie)
CAARUD (centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues) pour usage de
substances illicites pas encore dans le soin.
CJC (consultations jeunes consommateurs) s’appuie sur différentes structures
CS d’addictologie ; équipes hospitalières de liaison et de soins en addictologie (ELSA) ; structures d’hospitalisation
SSRA (soins de suite et de réadaptation addictologique) = structures de post-hospitalisation pour prévenir ou ↓ les
conséquences fonctionnelles, physiques, cognitives, psychologiques ou sociales des déficiences et des limitations de capacité
des patients et de promouvoir leur réadaptation et leur réinsertion
Groupes d’entraide = associations de patients, « pair-aidance ».
FICHE T – addictions
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