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EXPOSE : L’ANALYSE FINANCIERE

SOMMAIRE

INTRODUCTION

I. PRESENTATION DE L’ANALYSE FINANCIERE

1. Définition ;
2. Objectifs.

II. OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE

1. Les ratios ;
2. Les Soldes Intermédiaires de Gestion ;
3. Les états financiers.

CONCLUSION

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INTRODUCTION

En tant que propriétaire ou gérant d'une entreprise, vous pourriez vouloir développer
un système de récompense qui inciterait les employés à être plus efficaces tout en leur
donnant un objectif quantifiable et un but à atteindre. Par où commenceriez-vous vos
évaluations de la performance et comment prendriez-vous et enregistreriez-vous ces
mesures ? Imaginons que vous dirigiez une entreprise et que vos dettes courantes
montent en flèche. Comment sauriez-vous si vous les respectez ? Comment
détermineriez-vous ou mesureriez-vous la probabilité que l'entreprise soit en mesure de
payer ses dettes à court terme ? C'est là qu’intervient l'analyse financière qui est devenue
indispensable à toutes les entreprises.

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I. PRESENTATION DE L’ANALYSE FINANCIERE
1. Définition

Pour Elie COHEN, l’analyse financière est « l'ensemble des concepts, des méthodes et
des instruments qui permettent de formuler une appréciation relative à la situation
financière d'une entreprise, aux risques qui l'affectent, au niveau et à la qualité de ses
performance ». Elle consiste à tirer des renseignements sur la santé d’une entreprise,
notamment en matière de solvabilité et de rentabilité, à partir des documents
comptables. Cette analyse s’appuie sur les documents issus de la comptabilité,
notamment la liasse fiscale. Il s’agit en quelque sorte de « faire parler les chiffres ».
L’analyse financière est utilisée dans les projets de rachat d’une entreprise ou au moment
d’ouvrir son capital social à de nouveaux investisseurs.

2. Objectifs

L’analyse financière de l’entreprise doit permettre d’étudier :

- Le secteur, les risques encourus et la stratégie de l’entreprise,


- Sa capacité à générer des bénéfices, notamment pour apprécier le taux de
rentabilité des capitaux investis,
- Ses perspectives de croissance en terme d’activité et de bénéfices.

Selon les utilisateurs, un accent différent sera mis sur chacun de ces objectifs.

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II. OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE

1. Les ratios
a) Ratios de structure

L'intérêt des ratios de structure apparaît au niveau de la comparaison, soit par rapport à
ceux d'un concurrent, soit à ceux qui sont antérieurs. Ils comparent des éléments du
bilan d'une organisation pour en étudier les moyens, les emplois, le patrimoine, les types
de financement (par exemple, proportion du long terme par rapport au court terme). Ils
décrivent ainsi la structure d'un établissement.

• Le ratio d'état de l'outil de production permet de connaître le niveau d'usure des


immobilisations de la société. Il se calcule en divisant la valeur des immobilisations
nettes par celle des immobilisations brutes. Plus il est proche de 1, plus l'outil de
production de l'entreprise est récent. S'il est élevé, il faut en rechercher la cause :
investissements importants, secteur gourmand en outil industriel, etc ;
• Le ratio d'immobilisation de l'actif permet d'évaluer le poids des immobilisations
corporelles par rapport au total du bilan. Il se calcule en divisant la valeur des
immobilisations nettes par le total de l'actif ;

• Le ratio de liquidité de l'actif se calcule en divisant l'actif circulant (l’actif circulant


correspond aux stocks et aux créances clients) par le total de l'actif.

b) Ratios de solvabilité

• Le ratio d'autonomie financière (endettement net par rapport aux capitaux propres)
donne une indication sur le niveau d'endettement de la société. Il se calcule en divisant
les capitaux propres (aussi appelés fonds propres) par le total du bilan et permet
d'apprécier l'importance des fonds propres par rapport à l'ensemble des ressources. Il
est souhaitable qu'il se situe au moins à 20 % ;

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• Le ratio d'indépendance financière sert à analyser l’équilibre financier d’une
entreprise. Il se calcule en divisant le montant des fonds propres par le total des capitaux
permanents. Il doit se situer au moins à 50 % pour que la structure des ressources stables
de l'entreprise soit équilibrée ;

• Le ratio de liquidité générale mesure la capacité d’une entreprise à s’acquitter de ses


dettes à court terme. Il se calcule en divisant l'actif circulant par le passif circulant.
L'entreprise sera jugée solvable si ce ratio est au moins égal à 1 ;

• Le ratio de capacité de remboursement mesure le poids des échéances annuelles des


dettes sur les ressources internes de l'entreprise. Il se calcule en divisant la capacité
annuelle d'autofinancement de la société par le total des annuités de remboursement de
ses emprunts à moyen terme. Ce ratio doit au moins être égal à 2, ce qui signifie que
l'entreprise peut rembourser ses emprunts deux fois plus vite que ce qui est prévu par
les contrats concernant lesdits emprunts. Un ratio supérieur à 50% serait en général
révélateur d'un endettement trop important au vu de la capacité d'autofinancement de
l'entreprise, car celle-ci devrait orienter une trop grande part de sa capacité
d'autofinancement vers le remboursement d'emprunts.

c) Durées de crédits et rotation des stocks

Durée des crédits accordés aux clients :

• Le délai clients se calcule en divisant le montant total des créances sur les clients
toutes taxes comprises par le chiffre d'affaires TTC et en multipliant ce quotient par
360. On obtient ainsi la durée pendant laquelle l'entreprise attend ses paiements du crédit
accordé par les fournisseurs.

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Durée du crédit accordé par les fournisseurs :

• Le délai fournisseurs se calcule en divisant le montant TTC par les achats TTC et en
multipliant le résultat par 360. Le résultat indique la durée des crédits accordés par les
fournisseurs en nombre de jours.

Les ratios concernant la rotation des stocks :

• Le ratio de rotation des stocks se détermine en divisant la valeur du stock de


marchandises par le prix d'achat desdites marchandises et en multipliant le quotient par
360. Il est tout aussi pertinent de retenir 365 jours (soit le nombre de jours ouvrés dans
l’année) car le nombre de 360 relève davantage d’une tradition que d’une réalité. Le ratio
de rotation des stocks doit rester relativement faible (en effet, un ratio de rotation des
stocks élevé révèle que l'entreprise éprouve des difficultés pour écouler ses stocks).

d) Les ratios de rentabilité

On retrouve :

• la marge brute d'exploitation qui se calcule en divisant l'excédent brut


d'exploitation par le chiffre d'affaires annuel et qui rend compte de la rentabilité
réellement dégagée par l'entreprise et de sa capacité à couvrir ses amortissements. Ce
ratio permet de se situer par rapport à ses concurrents. Une baisse récurrente d’un taux
de marge dans le temps doit alerter le chef d’entreprise et le conduire à mettre en place
des actions correctives ;

• le ratio de productivité du travail qui se calcule en divisant la valeur ajoutée par le


nombre de salariés. Il peut être intéressant de comparer ce ratio à ceux des autres
entreprises du même secteur. L’intérêt de ce ratio vaut pour toutes les entreprises, quel
que soit leur secteur d’activité (entreprises de services, de production ou de négoce). Il
permet également de se situer par rapport à ses concurrents.
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2. Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG) permettent d’identifier et d’analyser les


éléments ayant contribué à la formation du résultat. Ils permettent de distinguer les
éléments liés à la production (activité normale de l’entreprise), ceux liés à
l’investissement et au financement (poids de l’endettement) et ceux qui présentent un
caractère exceptionnel. Les soldes intermédiaires de gestion peuvent intégrer un
business plan établi dans le cadre d’une création ou d’une reprise d’activité. Les
composants sont :

La production de l’exercice : Il mesure l’activité des entreprises qui produisent,


comme les activités industrielles ou de construction par exemple.

Production de l’exercice = Production vendue +/- Production stockée + Production


immobilisée.

La marge commerciale : Elle mesure la capacité de l’entreprise à dégager des profits


sur la revente de marchandises. Lorsqu’on la divise par le chiffre d’affaires hors taxes,
on obtient un taux de marge qui permet de se comparer aux concurrents du même
secteur.

Marge commerciale = Ventes de marchandises – Coût d’achat des marchandises vendues (achats
de marchandises +/- Variation de stocks de marchandises).

La valeur ajoutée (VA) : Elle mesure la richesse brute créée par l’entreprise. Cette
valeur va permettre de rémunérer les différents acteurs ayant contribué à la production :
le personnel, l’Etat et les apporteurs de capitaux (banques et actionnaires). L’excédent
sera conservé par l’entreprise elle-même pour financer ses futurs projets.

Valeur ajoutée = Marge commerciale + Production de l’exercice – Consommations de l’exercice en


provenance de tiers.

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L’excédent brut d’exploitation (EBE): Il permet à l’entreprise de se financer, de
rémunérer ses apporteurs de capitaux (banques et actionnaires) et de faire face à l’impôt
sur les bénéfices. C’est le flux potentiel de trésorerie généré par l’exploitation de
l’entreprise.

EBE = Valeur Ajoutée de l’entreprise + Subventions d’exploitation – Impôts, taxes et versements


assimilés – Charges de personnel.

Le résultat d’exploitation (RE): Il mesure la capacité de l’entreprise à dégager des


ressources du fait de son activité en général. Il ne prend pas en compte les éléments
financiers (modalités de financement de l’activité) ni les éléments exceptionnels.

RE= Excédent Brut d’Exploitation + Reprises sur provisions d’exploitation + Autres produits
d’exploitation – Dotation aux amortissements et provisions – Autres charges d’exploitation.

Le résultat financier : Il permet de mesurer l’impact de la politique de financement

Résultat financier = Produits financiers – Charges financières.

Le résultat courant avant impôt : Il correspond au résultat courant en tenant compte


du résultat financier.

Résultat courant avant impôt = Résultat d’exploitation +/- Résultat financier.

Le résultat exceptionnel : reprend l’ensemble des opérations ayant un caractère


exceptionnel et non récurrent, c’est-à-dire non inhérentes à l’activité de l’entreprise.

Résultat exceptionnel = Produits Exceptionnels – Charges Exceptionnelles.

Le résultat de l’exercice : C’est le résultat net, après impact des sources de


financement (charges d’intérêts sur endettement), de la participation des salariés et de
l’impôt sur les bénéfices.

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Résultat de l’exercice = Résultat courant avant impôt +/- Résultat exceptionnel – Impôt sur
les bénéfices – Participation des salariés.

3. Les états financiers

Les états financiers représentent des documents comptables permettant d’informer


précisément les dirigeants de l’entreprise mais aussi les partenaires de cette dernière
(banques, partenaires industriels…) ou encore des parties tierces (investisseur potentiel,
fonds de pension…). Ces états financiers d’une entreprise doivent permettre de
synthétiser des analyses précises mais aussi d’effectuer des comparaisons
chronologiques ou concurrentielles. Les états financiers de l’entreprise, au sens
comptable et légal du terme, se décomposent en trois états distincts :

- Le compte de résultat : c’est un outil d’analyse de la rentabilité de l’entreprise


permettant notamment de définir le résultat d’exploitation ou encore le résultat
financier ;
- Le bilan comptable : c’est une analyse très précise à un moment donné (le plus
souvent en fin d’année civile et dans tous les cas à la fin d’un exercice comptable)
de tout le patrimoine de l’entreprise (actif et passif) ;
- L’annexe : cet état financier est en réalité une note d’information permettant de
mieux comprendre les états financiers que sont le compte de résultat et le bilan
comptable. Grâce à cette annexe, la lecture des états financiers de l’entreprise doit
être plus facile et rapide.

o Bilan fonctionnel et bilan financier

Le bilan fonctionnel est établi à partir du bilan comptable d'une entreprise. Il en reprend
les données brutes en les réorganisant de manière à mettre en avant la structure

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financière de la société. Alors que le bilan comptable met l'accent sur l'actif et le passif,
le bilan fonctionnel appuie sur les emplois et les ressources.

Quant au bilan financier, tout comme un bilan fonctionnel, il sert à réorganiser


entièrement le retraitement ainsi que les multiples postes composants un bilan
comptable après répartition du résultat

La différence apparaissant entre le bilan fonctionnel et le bilan financier se situe au


niveau du fait que le bilan fonctionnel se base sur une approche liquidative tandis que
le bilan financier voit le bilan comme une seule étape distincte de l’activité d’une société.
Une approche liquidative d’un bilan financier a pour objectif de vérifier si l’entreprise
est en mesure d’assumer la totalité de ses dettes exigibles avec la vente de ses actifs. Ce
qui justifie le fait que ces derniers sont soumis à une évaluation basée sur leur valeur
réelle. Dans les faits, c’est souvent le banquier qui s’occupe de cette analyse.

Le bilan fonctionnel se construit en interne en suivant une toute autre logique, celle de
l’exploitation dans une certaine continuité. Il a donc pour but de simplifier l’étude et
l’analyse des multiples cycles de financement présents dans une stratégie d’entreprise.

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CONCLUSION

De cette présentation, on comprend que l’analyse financière est une pierre fondamentale
à toute entreprise tant par ses enjeux que son utilité. Elle permet de connaître sa situation
financière à une date déterminée, de prévoir l’évolution probable de cette situation,
d’aboutir à des recommandations et de motiver, si nécessaire, le choix des mesures
correctives à mettre en œuvre. Toutefois cette analyse présente quelques insuffisances,
telles que la non prise en compte des qualités intangibles, qu’une grande entreprise doit
pouvoir gérer.

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WEBOGRAPHIE

1. https://jobphoning.com/dictionnaire/bilan-financier#

2. https://www.efcformation.com/comptamag/comptabilite/etats-financiers-des-
entreprises/

3. https://www.lecoindesentrepreneurs.fr/soldes-intermediaires-de-gestion-sig/

4. https://www.lecoindesentrepreneurs.fr/ratios-danalyse-financiere/

Admis KORE Ariel.

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