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Deux semaines après un épisode grippal avec fièvre, céphalées, myalgies, toux, éternuements, résolutif en
une dizaine de jours, une femme de 37 ans présente brutalement un grand vertige rotatoire
s'accompagnant d'une instabilité.
Elle est obèse et présente des varices des membres inférieurs. À l'examen, on constate un nystagmus
horizontal multi-directionnel, une dysmétrie à l'épreuve doigt-nez gauche, un syndrome de Claude Bernard
Horner gauche, une hypoesthésie faciale gauche, une hypoesthésie à la piqûre et à la température des
membres droits. II y a quelques troubles de la déglutition avec fausses routes et à l'examen, vous constatez
une parésie de l'hémivoile du palais gauche. Au cours d'une salve d'éternuements 15 jours plus tôt, elle
avait ressenti une violente douleur cervicale, qui avait rapidement régressé. La patiente a 2 enfants de 8 et 6
ans en bonne santé. Vous évoquez un syndrome de Wallenberg.
4. Si votre hypothèse diagnostique ne se confirmait pas, quelles sont les autres étiologies potentielles ?
Remarque
L'atteinte du V donne généralement une anesthésie faciale dissociée (perte de la sensibilité thermo-
algique avec conservation de la sensibilité tactile) du fait du respect du noyau principal qui se situe dans la
protubérance.
On peut s'étonner de l'atteinte controlatérale de la sensibilité au tact car normalement seule la sensibilité
thermoalgique est touchée (F spino-thalamique) alors que le lemnisque médian reste indemne.
• On recherchera
- un aspect de double lumière artérielle
- un aspect en « queue de radis » au niveau de l'occlusion ou de la sténose
- parfois un anévrysme associé de la paroi artérielle
- d'autres anomalies possibles sur les autres axes artériels
• L'écho-doppler cervical est l'examen non invasif de première intention : on recherchera la diminution ou
l' abolition du flux dans l'artère vertébrale G
• L'angio-IRM occupe une place de plus en plus importante dans le diagnostic de dissection
• L'IRM cervicale permet souvent de faire le diagnostic de façon non invasive en mettant en évidence un
hématome de la paroi artérielle (hypersignal T1) de même elle permet de surveiller l'évolution
• D'autres examens sont utiles afin d'éliminer les autres étiologies possibles
-lors de l'écho-doppler des vaisseaux du cou et de l'artériographie, vérifier l'absence de surcharges
athéromateuses
- l'échographie cardiaque, le holter, l ' ECG doivent confirmer l'absence de cardiopathie emboligène
- l'étude de l'hémostase, le bilan lipidique, la recherche de pathologie auto-immune ou infectieuse doivent
être faits chez cette jeune patiente
Dossiers de neuro-psychiatrie, Tonie II
4- Si votre hypothèse diagnostique ne se confirmait pas, quelles sont les autres étiologies
potentielles ?
• Athérosclérose : embolie par ulcération d'une plaque athéromateuse ou thrombose sur plaque
• Cardiopathie emboligène (trouble du rythme cardiaque, valvulopathie, IDM, endocardite, thrombus de
l' oreillette gauche, embolie paradoxale)
• Affections hématologiques et troubles de l'hémostase
• Angéïtes infectieuses ou auto-immunes