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Rôle et missions de la banque mondiale

Après la reconstruction de l'Europe et du Japon, son action s'est progressivement orientée vers
les pays en développement, et en particulier les pays les moins avancés (PMA), sur des axes
comme l'éducation, l'agriculture, l'industrie, la santé… et plus récemment vers le climat et
l'environnement.
La Banque mondiale a pour mission de soutenir des projets innovant ou risqués que des
investisseurs classiques n’oseraient pas financer, tels que des actions de reconstruction de
zones dévastées par des conflits ou des catastrophes, ou encore la protection du climat et
l’adaptation au dérèglement climatique (ex irrigation au goutte à goutte alimentée par
des modules photovoltaïques aidés au Niger). Rien qu’en 2018, l'IFC a aidé à hauteur d’environ
23 milliards de dollars des pays en développement2.
En plus des prêts accordés, elle finance également (directement ou indirectement) des projets
d'ONG, et conduit de nombreuses recherches en rapport avec le développement de chaque
pays. Ainsi, c'est la Banque mondiale qui mesure l'Indicateur de développement humain (IDH)
dans différents pays et zones géographiques, ou qui conduit avec l'Unicef des études
thématiques sur l'eau et l'assainissement. La BM propose enfin des programmes d'assistance
conjoncturels aux pays sous-développés touchés par des crises sanitaires ou bactériologiques à
travers son Pandemic Emergency Financing Facility13.

Actions pour le climat et l'environnement[modifier | modifier le code]


En 2018, la Banque mondiale a dépensé 67 milliards de dollars US dans le monde, dont pour
l'atténuation des changements climatiques, la conservation des forêts, la santé publique et les
universités. Fin 2018, elle a décidé de doubler ses prêts pour la lutte contre le changement
climatique, les portant à 200 milliards de dollars entre 2021 et 2025, conformément aux accords
de Paris sur le climat2.

Conditionnalité des aides[modifier | modifier le code]


Elle accorde des prêts à des taux préférentiels à ses pays membres en difficulté. En contrepartie,
elle réclame que des dispositions politiques (appelées « politiques d'ajustement structurel »)
soient prises pour, par exemple, limiter la corruption, maintenir un équilibre budgétaire ou faciliter
l'émergence d'une démocratie.

Fonctionnement de l'IDA[modifier | modifier le code]


La Banque mondiale compte environ 10 000 employés dont environ la moitié travaillent sur des
projets de l'IDA. Elle fonctionne en cycles triennaux (campagnes de trois ans) et distribue ses
fonds sous forme de dons à hauteur de 20 %, le reste prenant la forme de prêts à taux
d'intérêt faible ou nul. l'IDA a collecté plus de 52 milliards de dollars pour le cycle 2015-17 (IDA-
17). En 2014, l'IDA a engagé plus de 22 milliards de dollars dans les pays en développement en
suivant les priorités de l'IDA, à savoir l'intervention dans les pays les plus vulnérables (États
fragiles), les infrastructures, l'intégration régionale et la résilience au changement climatique.
En 2014, les cinq premiers emprunteurs étaient l’Inde, le Pakistan, le Bangladesh, le Nigeria et
l’Éthiopie.

World Development Report[modifier | modifier le code]


Le World Development Report ou Rapport sur le développement dans le monde est un rapport
annuel publié par la Banque mondiale depuis 1978. Chaque édition du WDR propose une
analyse approfondie d'un aspect particulier du développement économique. Des sujets tels que
le rôle des villes, l'agriculture, la jeunesse, les services publics, le rôle de l'État, la transition
économiques, l'environnement ou encore la pauvreté ont déjà été traités. Ces rapports sont les
contributions les plus connues de la Banque sur la réflexion autour du développement.

Présidence[modifier | modifier le code]


Selon une règle tacite, le directeur du FMI est désigné par les gouverneurs européens alors que
le président du Groupe de la Banque mondiale (GBM) est désigné par le gouvernement
américain, les États-Unis étant le principal actionnaire de la Banque mondiale. Il est élu pour un
mandat de 5 ans, renouvelable, par le conseil d'administration.
Le 23 mars 2012, Jim Yong Kim est désigné président du GBM et prend ses fonctions
le 1er juillet suivant14. Il annonce publiquement sa démission le 7 janvier 2019. Son départ est
jugé par certains comme mettant en péril le leadership financier de la banque pour le climat
mondial2. Après une courte période d'intérim assurée par la directrice générale de la Banque
mondiale Kristalina Georgieva, David Malpass, alors membre de l'administration Trump, devient
le nouveau président du Groupe de la Banque mondiale le 9 avril 201915.

Liste des présidents

Nom Période Notes

Eugene Meyer juin - décembre 1946

John J. McCloy mars 1947 – juin 1949

Eugene R. Black, Sr. (en) 1949 – 1963

George D. Woods janvier 1963 – mars 1968

Robert McNamara avril 1968 – juin 1981

Alden W. Clausen juillet 1981 – juin 1986

Barber Conable juillet 1986 – août 1991

Lewis T. Preston septembre 1991 – mai 1995

James Wolfensohn juin 1995 – mai 2005

Paul Wolfowitz 1er juin 2005 – 30 juin 2007

Robert Zoellick 1er juillet 2007 – 30 juin 2012


Jim Yong Kim 1er juillet 2012 - 31 janvier 2019 Démissionnaire

Kristalina Gueorguieva 1er février - 9 avril 2019 Intérim

David Malpass Depuis le 9 avril 2019

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