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GANGLION LYMPHATIQUE ET

CANCER
GANGLION LYMPHATIQUE ET CANCER
I-INTRODUCTION:

- La biopsie ganglionnaire est souvent attendue comme l’ultime


épreuve diagnostique dans un syndrome adénomégalique.

- Souvent la clinique et la biologie ont déjà épuisé leurs ressources.

- L’examen est alors investi d’une mission d’importance qui exige


des conditions techniques de prélèvement satisfaisantes. 
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II- STRUCTURE HISTOLOGIQUE:

- Une capsule conjonctive entoure le ganglion et émet


des travées radiaires dans son parenchyme.

- Entre les travées, s’observe une trame réticulinique


avec des cellules réticulo-endothéliales, des
histiocytes, macrophages et surtout des lymphocytes.
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II- STRUCTURE HISTOLOGIQUE:

On décrit deux régions différentes dans le ganglion, la médullaire et


la corticale :

La médullaire renferme les nodules lymphoïdes, les follicules


secondaires et les régions paracorticales.

Les nodules lymphoïdes : ce sont les follicules primaires.

Les follicules secondaires : ce sont des follicules pourvus d’un centre


germinatif. Ils apparaissent quand le ganglion est stimulé
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II- STRUCTURE HISTOLOGIQUE:

Région corticale : elle renferme des


lymphocytes T, des plasmocytes et des
immunoblastes
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III- MODALITES DE PRELEVEMENT
III.1 – QUEL GANGLION CHOISIR ?

Si les adénopathies intéressent différentes aires ganglionnaires, il

faut toujours éviter de choisir les ganglions inguinaux et rétro-

cruraux. Ceux-ci présentent souvent des lésions inflammatoires

non spécifiques et/ou une sclérose pouvant gêner le diagnostic

ou masquer certains aspects histopathologiques utiles pour le

diagnostic.
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III- MODALITES DE PRELEVEMENT
III.1 – QUEL GANGLION CHOISIR
Devant plusieurs adénopathies, choisir le ganglion le
plus volumineux ou le plus arrondi. En effet, le
ganglion pathologique perd habituellement sa
forme ovoïde normale et s’arrondit. Le ganglion doit
être prélevé en entier, en évitant tout écrasement
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III- MODALITES DE PRELEVEMENT


III.2-QUE FAIRE DU GANGLION PRELEVE ?
Il faut considérer deux attitudes possibles :
- Si labo proche, parvenir le ganglion en
urgence au laboratoire sans le couper, ni le
fixer.
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III- MODALITES DE PRELEVEMENT
III.2-QUE FAIRE DU GANGLION PRELEVE ?

- Si pas de labo, couper le ganglion en deux moitiés, effectuer


des empreintes en apposition sur lame porte-objet,
immerger les deux fragments dans une quantité suffisante
de fixateur et adresser le tout, rapidement au pathologiste.
Apposition et fixation doivent être correctement réalisées.
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III- MODALITES DE PRELEVEMENT
III.2-QUE FAIRE DU GANGLION PRELEVE ?

Le ganglion prélevé ne doit jamais être déposé dans une compresse sèche,

même pour quelques minutes.

Il doit être mis dans une cupule tapissée d’une compresse largement humidifiée

par du sérum ganglionnaire et recouvert d’une autre compresse humide.

Sinon, on risque une rétraction cellulaire par dessiccation du noyau et des

cytoplasmes sur quelques millimètres d’épaisseur, tout autour du ganglion,

rendant illusoire toute étude pathologique de ces territoires


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III- MODALITES DE PRELEVEMENT
III.2-QUE FAIRE DU GANGLION PRELEVE ?

Un ganglion de plus de 1 cm de long ne doit pas être plongé dans le liquide

fixateur sans avoir été coupé en deux moitiés.

La pénétration du fixateur dans les tissus est variable avec le type de solution :

1 cm pour les solutions habituelles de formol, 0,5 cm au maximum pour la

solution de Bouin, moins pour d’autres fixateurs.

Tout territoire tissulaire situé plus en profondeur échappera à la fixation et

subira l’autolyse.
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III- MODALITES DE PRELEVEMENT
III.3 – COMMENT DISSEQUER ET REALISER DES EMPREINTES ?

Les empreintes ou apposition complètent l’étude cytologique pour

reconnaissance des populations cellulaires du ganglion.

Chaque moitié de ganglion est apposée 1 à 3 fois selon ses

dimensions sur une lame de verre dégraissée, dépoussiérée ;

Il ne faut écraser le tissu ni entre ses doigts, ni contre la lame.

Il ne faut pas étaler l’empreinte.


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III- MODALITES DE PRELEVEMENT
III.3 – COMMENT DISSEQUER ET REALISER DES EMPREINTES ?

Une partie des lames peut être fixée par agitation rapide dans l’air pour la

coloration au May-Grünwald-Giemsa (M.G.G), l’autre partie sera immergée

dans l’alcool à 95° au mieux l’alcool-ether pour la coloration à l’hémateïne.

Il est recommandé de colorer les préparations histologiques à l’hématéine-

éosine ou au Giemsa. On peut aussi utiliser le PAS, le Gordon-Sweet, le

Wilder, le Gomori (pour la réticuline).


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III- MODALITES DE PRELEVEMENT
III.4 – QUELLES PRECAUTIONS PRENDRE POUR AIDER LE
DIAGNOSTIC ?

Le pathologiste doit être averti du site où a été prélevé le


ganglion.

Le pathologiste doit être informé des faits pathologiques qui


ont motivé la biopsie. Un court résumé clinique et
hématologique évitera des interprétations sans fondement.
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IV – ADENOPATHIES TUMORALES

Il existe des localisations secondaires au


ganglion lymphatique d’un cancer : c’est la
métastase.

Il existe aussi des localisations primitives de


cancers au ganglion.
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IV – ADENOPATHIES TUMORALES

IV.1 – METASTASES

a) – Relais ganglionnaire

Les cellules cancéreuses abordent le ganglion par les vaisseaux afférents qui

se déversent dans les sinus marginaux. Le ganglion déjà en « état

réactionnel », parce qu’informé par les antigènes tumoraux, est siège

d’une lymphadénite chronique non spécifique avec hypertrophie plus ou

moins importante
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IV – ADENOPATHIES TUMORALES

IV.1 – METASTASES

a– Relais ganglionnaire

La défaillance du système immunitaire permet la fixation des cellules cancéreuses

et la constitution de la métastase. Les cellules cancéreuses peuvent se fixer dans

les ganglions et constituer la métastase active ou rester à l’état quiescent.

Ceci justifie les ablations chirurgicales larges avec curage ganglionnaire effectuées

pour certaines tumeurs.


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IV – ADENOPATHIES TUMORALES

IV.1 – METASTASES

b) – Macroscopie

Les ganglions sont augmentés de volume, de consistance dure, de

forme arrondie, d’aspect blanchâtre, homogène à la coupe. Il

peut être le siège de nécrose ou de fibrose.

.
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IV – ADENOPATHIES TUMORALES

IV.1 – METASTASES
c) – Histologie 

Il y a une destruction totale ou partielle de la trame ganglionnaire par des

cellules étrangères (carcinomateuses ou sarcomateuses). Le diagnostic

repose sur des éléments topographiques, cytologiques et surtout

structuraux. Souvent son étude histologique a un intérêt pronostique.

Elle permet de dresser le bilan de l’extension d’un cancer connu.


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IV – ADENOPATHIES TUMORALES

IV.1 – METASTASES
c) – Histologie 

Parfois la biopsie ganglionnaire révèle le cancer primitif dont on espère évoquer

l’origine à partir de cette métastase ganglionnaire inaugurale. L’étude

histologique permet d’affirmer la métastase, mais ne peut pas toujours

présumer de son point de départ (sauf pour certains cancers à différenciation

particulière comme les carcinomes vésiculaires du corps thyroïde, les

mélanomes malins pigmentés).


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IV – ADENOPATHIES TUMORALES

IV.1 – METASTASES
c) – Histologie 

Le compte rendu histologique doit préciser l’importance de


l’envahissement du ganglion : micro invasion,
envahissement massif. Présence ou non de rupture
capsulaire ; le nombre de ganglions envahis doit être précisé
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IV – ADENOPATHIES TUMORALES
IV.2 – LES TUMEURS PRIMITIVES
Le trait fondamental de ces lésions malignes primitives est
la perte de l’architecture normale du ganglion.

On distingue les lymphomes hodgkiniens et les lymphomes

malins non hodgkiniens.


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IV – ADENOPATHIES TUMORALES
IV.2 – LES TUMEURS PRIMITIVES
III.2.1 – Maladie de HODGKIN
   Macroscopie

Les ganglions sont volumineux grisâtres, homogènes ou lobulés

par des zones scléreuses blanches ou des plages nécrotiques

molles, jaunâtres. Ces ganglions sont souvent soudés entre eux.


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IV – ADENOPATHIES TUMORALES
IV.2 – LES TUMEURS PRIMITIVES
III.2.1 – Maladie de HODGKIN
  Histologie

Il y a remplacement de la trame lymphoïde par un tissu tumoral néoformé, le

granulome hodgkinien. L’élément capital du diagnostic est la présence de la cellule

de STERNBERG, cellule réticulaire polypoïde et multinucléolée.

En fait, il est indispensable sur le plan pronostic de considérer la classification

proposée par LUKES qui établit 4 types histologiques qui conditionnent en partie,

associés au stade clinique, le traitement 


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IV – ADENOPATHIES TUMORALES
IV.2 – LES TUMEURS PRIMITIVES
III.2.2 – LMNH:

L’ancienne classification de RAPPAPORT distinguait réticulosarcomes,

lymphoblastoarcomes…

Evolution des classifications/ aujourdui classification

immunologique

Pronostic dépend du type histologique. 


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