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RERJ –N°4 4‫ العدد‬2019 ‫المجلة اإللكترونية لألبحاث القانونية‬

La microfinance islamique : un modèle prometteur de


l’inclusion financière

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LAILA BENNIS
PH : Finance – comptabilité
Université Ibn Tofail - Kénitra
Ecole Nationale de Commerce et de Gestion

RESUME
Ces dernières années, la microfinance devient une locomotive de l’économie sociale et
solidaire. Le succès de ce secteur de et l’engouement médiatique qu’il a suscité en tant
qu’outil de lutte contre la pauvreté, ont renforcé l’intérêt pour ce secteur et ont attiré un
certain nombre d’acteurs privés pour lesquels la rentabilité financière est cruciale. Cette
tendance a permis au secteur de poursuivre sa croissance et se professionnaliser davantage.
La maturité de la microfinance appelle à une croissance maitrisée et reposant
solidement sur ses principes de base pour se prémunir contre les dérives d’une
commercialisation à outrance qui serait mue uniquement par la recherche du profit.
Pourtant, on voit aujourd’hui poindre des critiques sévères sur les risques de dérives des
institutions de microfinance, comme le surendettement des clients et des questionnements
académiques sur l’impact réel du microcrédit. D’où l’importance de la Microfinance
Islamique.
La microfinance islamique devient un instrument plus important pour lutter contre la
pauvreté dans les pays musulmans et elle a étendu ses activités au reste du monde pour
améliorer l’accès à la finance de la population, à travers ses modalités et ses conditions
particulières qui rendent les produits de la microfinance islamique plus favorables et
accessibles.
La finance islamique a évolué d’un créneau commercial pour devenir un secteur en
plein développement à l’échelle mondiale, elle est sollicitée davantage grâce à sa résistance
à la crise des subprimes, ce qui témoigne de l’avenir de la microfinance islamique comme
une alternative à la microfinance classique.

Mots clés :
Microfinance _ finance islamique _ inclusion sociale _ microcrédit _ endettement _
économie solidaire.

ISSN:7476-2605‫ردمـد‬
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INTRODUCTION
Au cours de ces dernières années, la microfinance a connu un développement
très important dans la mesure où elle est devenue une locomotive de l’économie
sociale et solidaire. Le succès du secteur de la microfinance et l’engouement
médiatique qu’il a suscité en tant qu’outil de lutte contre la pauvreté, ont renforcé
l’intérêt pour ce secteur et ont attiré un certain nombre d’acteurs privés (banques et
fonds d’investissement) pour lesquels la rentabilité financière est cruciale. Cette
404 tendance a permis au secteur de poursuivre sa croissance et se professionnaliser
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davantage.
La maturité de la microfinance appelle à une croissance maitrisée et reposant
solidement sur ses principes de base (inclusion financière, protection des clients,
services adaptés etc.) afin de se prémunir contre les dérives d’une
commercialisation à outrance qui serait mue uniquement par la recherche du profit.
Pourtant, on voit aujourd’hui poindre des critiques sévères sur le risque de
dérive des institutions de microfinance, comme le surendettement des clients et des
questionnements académiques sur l’impact réel du microcrédit. D’où l’importance
de la Microfinance Islamique (pas d’intérêt mais partage du risque).
La finance islamique est née et s’est développée dans les pays musulmans du
Golfe et de l’Asie du Sud-Est et en Afrique. Elle a également vu le jour en Europe
occidentale, notamment en Grande Bretagne et en France, ainsi qu’aux Etats Unis.
De plus on a assisté à l’installation de grandes banques occidentales dans la région
du Golfe et qui ont développé des activités conformes au droit musulman pour
proposer des produits islamiques aux entreprises et aux banques islamiques de la
région.
La finance islamique est ouverte à tous les acteurs, et pas seulement à ceux de
confession musulmane, c’est une forme de finance alternative conforme à l’éthique
musulmane et offrant des solutions authentiques pour les opérations de financement
et d’investissement.
La philosophie de la finance islamique repose à la fois sur l’investissement et
sur le partage du risque financier fait d’elle un modèle économique particulièrement
adapté à la période que nous traversons pour financer l’activité productive loin des
dérives spéculatives.
La microfinance islamique est un nouveau domaine au sein de la finance
islamique, où les banques islamiques fournissent des aides financières aux
personnes exclues du système bancaire.
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Le secteur de la microfinance islamique est un secteur à fort potentiel qui
permet l’accès aux services financiers à des millions de musulmans défavorisés, qui
rejettent des produits de microfinance classique qui ne sont pas conformes à la
charia. C’est la raison pour laquelle la microfinance islamique connait un
développement important depuis quelques années1.
La spécificité de la microfinance islamique provient donc du fait qu’elle
veille au respect des règles et des principes dictés par la loi Islamique. Elle interdit
toute forme de spéculation et de taux d’intérêt2 et propose la prise de risque et la
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405 marge commerciale comme seules sources de rentabilité.
Dans cet article nous allons essayer de répondre à ces questions à savoir, dans
quelles mesures les produits de la microfinance islamique sont plus avantagés que
ceux de la microfinance classique ? Et Quel est l’apport de la microfinance
islamique à la réduction de la pauvreté et l’exclusion sociale ?

I. LE DÉVELOPPEMENT DE LA MICROFINANCE ISLAMIQUE

La microfinance islamique a connu ces dernières années un développement


considérable pour deux raisons ; la première est la conséquence des dérives de la
microfinance classique, et la seconde résulte des principes et des produits qui offre
la microfinance islamique qui sont adaptés aux besoins de la populations.

1. LA MICROFINANCE CLASSIQUE : RISQUE DE DÉRIVES SOUS


CONTRAINTE DE LA PERFORMANCE FINANCIÈRE

La microfinance a vu le jour pour permettre l’inclusion des personnes exclus


du système bancaire classique en leur offrant des services financiers (prêt, épargne,
…). Elle est considérée comme un moyen de lutte contre la pauvreté dans les pays
en développement, à travers le financement des activités génératrices de revenus
pour les ménages pauvres.
Pourtant, à l’heure actuelle, les objectifs sociaux des institutions de
microfinance(IMF) sont souvent questionnés mis en doute au niveau
international et on s’interroge sur la population réellement touchée, sur la
combinaison à la fois des objectifs sociaux et des objectifs de pérennité des IMF.
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1- Le développement de la microfinance islamique est aussi lié à l’essor de la finance islamique ces
dernières années suite à la crise qui a frappé le système financier international et qui a pour cause
essentielle la différence notoire entre la sphère réelle et la sphère financière qu’on appelle la
bulle spéculative.
2 - La microfinance islamique obéie aux même règles et principes qui régissent la finance islamique
à travers le respect de l’ensemble des principes éthiques musulmans.
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A. LA RECHERCHE DE LA RENTABILITÉ FINANCIÈRE DES IMF
Les performances financières deviennent le mot d'ordre dans la gouvernance
des IMF. Tout est mis en œuvre pour afficher de bons résultats financiers.
Cependant, une attention trop poussée à la rentabilité risquerait d'éloigner
l'institution des pauvres en faisant une sélection trop rigoureuse des clients.
Cette évolution peut les conduire à se tourner vers des segments de clientèle
plus rentables, c’est-à-dire essentiellement urbains et moins pauvres, sans autres
alternatives pour les ménages les plus exclus (Isabelle Guérin et al, 2009). En effet,
406
406 de nombreuses IMF face aux risques élevés que représentent les plus pauvres, sont
tentées de les abandonner au détriment des plus nantis qui appartiennent aux classes
moyennes et de s’éloigner ainsi de leur raison d’être.
La question qui se pose est de savoir si le ciblage des plus pauvres marquerait
un frein à l’atteinte de bonnes performances financières ou si plutôt ces deux
objectifs peuvent être réalisés conjointement. La stratégie sur la conduite du
mouvement microfinancier pour lutter efficacement contre l’exclusion financière et
la pauvreté met en opposition théoriciens et acteurs de la microfinance (Denis
Acclassato, 2010).
Cependant, la manière d'aider les pauvres à avoir accès aux services
financiers oppose l’approche des welfarists1 à celle des institutionnalistes2. Bien
qu’elles partagent l’objectif de réduction de la pauvreté, ces deux approches placent
la microfinance à la croisée des chemins (Joseph Nzongang et al, 2012).
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1- Les welfarists se fondent sur la théorie de responsabilité sociale vis-à-vis de la clientèle afin de
répondre à ses attentes. Cette école de pensée évalue la performance de l’IMF du point de vue du
client à travers la portée sociale et l’analyse d’impact : elle cible les plus pauvres dont les
revenus sont à 50% inférieurs au seuil de pauvreté (2$ par jour) et vise à améliorer leurs
conditions de vie.Elle est composée essentiellement d’institutions solidaires - ONG ou
coopératives – qui considèrent la micro finance comme un moyen clé pour réduire la pauvreté
des plus pauvres.
2- Les institutionnalistes se fondent sur la théorie des contrats qui considère que l’incomplétude
des contrats peut conduire à des comportements opportunistes des demandeurs de crédits. Les
institutionnalistes évaluent la performance du point de vue de l’institution en ciblant une
clientèle de ménages pauvres et en visant la pérennité financière de l’IMF. Ils ont conçu un
ensemble de "meilleures pratiques" bancaires afin d’accroître l'efficacité des systèmes de
gestion, dont l'adoption est une étape essentielle pour atteindre l’autosuffisance financière à
l'échelle industrielle et avoir accès au marché financier. Ils considèrent l’autonomie financière
comme un critère qui remplit au mieux la mission sociale. Ils représentent essentiellement des
institutions financières : soit des institutions spécialisées en micro finance réglementées qui
s’inscrivent clairement dans une logique de rentabilité, soit des caisses villageoises ou certaines
banques commerciales traditionnelles qui se sont plus récemment Impliquées dans la
microfinance.
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B. LE MICROCRÉDIT : RISQUE DE DÉRIVE À CAUSE DU
SURENDETTEMENT
L'activité de microcrédit encourage les microprojets au niveau local. Mais au-
delà du simple aspect financier, les programmes de microcrédit ont aussi un impact
sur le développement local. Ils touchent des secteurs aussi divers que l'agriculture,
l'artisanat, le financement de l'économie sociale et l'éducation. Ainsi, ils contribuent
à l'amélioration de l'accès aux services sociaux de base, aux soins de santé, aux
services de planification familiale et à l'eau potable.
Cependant, l’accès au crédit peut entraîner des effets négatifs ou ambigus :
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au-delà des problèmes de surendettement, on observe l’exclusion de certains
groupes du fait de l’accaparement par des élites ou des leaders de groupes de crédit
et de ce fait le renforcement des inégalités entre certaines catégories sociales et
entre territoires.
- Des taux d’intérêt de l'usure
Certains considèrent les banquiers du microcrédit comme de nouveaux
usuriers qui exploitent l'incapacité des plus pauvres à résister à la tentation de
l'emprunt ; ils soulignent que les taux d'intérêt, souvent présentés de manière
obscure, restent très élevés par rapport à ce que paient les plus riches. Ces critiques
attribuent même au microcrédit les suicides de paysans surendettés, soumis à une
pression indue exercée par les agents de prêts. En effet, ceux-ci, rémunérés en
fonction du nombre de clients et de leur taux de remboursement, sont incités à
pousser à l'emprunt d'abord, et à forcer au remboursement par tous les moyens
ensuite(Esther Duflo 2010).
Au niveau des institutions de microfinance, l'image progressiste du
microcrédit est utilisée comme un label de confiance permettant de duper les
créanciers comme les emprunteurs à large échelle.
Au niveau d'un État, la pratique, par de grandes institutions de microfinance,
de taux d'intérêt élevés ne recherchant pas le développement économique mais le
profit peut tirer la concurrence vers des taux plus élevés, dans un cercle vicieux
visant l'attraction des capitaux, alors que la demande de microcrédits est élevée1.
- L'accumulation de crédits à la consommation
Le recours répété au microcrédit utilisé comme crédit à la consommation par
des ménages non solvables favoriserait alors la formation de bulles similaires à
celle ayant engendré une crise de l'immobilier en 2006 aux États-Unis.

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1 - Selon Muhammad Yunus,"le microcrédit devrait être perçu comme la possibilité d’aider les gens
à sortir de la pauvreté par le jeu du marché, et non comme un moyen de gagner de l’argent sur le
dos des pauvres".
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La pauvreté des pays confère un puissant pouvoir attractif aux crédits.
L'argent est prêté facilement pour être utilisé à la consommation. Le nombre
d’emprunteurs parviennent à développer une activité et rembourser leur dette reste
faible (environ 22%). Les 78% restants des clients accumulent les dettes. Pour
rembourser, ils revendent leurs biens, leur terrain et leurs bijoux. Certains iront
jusqu'au suicide. Ce qui dénonce la facilité avec laquelle des sommes importantes
sont mises dans la main de millions de personnes incapables de les refuser. Les
banques fermeraient les yeux en niant l'existence de l'abus de ces pratiques et de
leur usage détourné compte tenu de l'important marché que cela représente.
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- Difficulté de mesurer les effets du microcrédit
La performance sociale des institutions de microfinance est vérifiée à travers
l’évaluation d’impact des microcrédits distribués par les associations de
microcrédit.
L'évaluation de l'impact du microcrédit sur la pauvreté est le champ
d'investigation le plus large qui a attiré beaucoup de chercheurs et qui a fait couler
beaucoup d'encre, et ce parce que la principale mission accordée au microcrédit est
la lutte contre la pauvreté.
Toutefois, les études et les publications ayant trait à ce sujet sont parcellaires
et n'ont pas une portée générale qui puisse démontrer l'impact du microcrédit sur la
réduction de la pauvreté.
A cause de ces désavantages de la microfinance classique et de la crise
financière, on assiste ces dernières années au développement de la microfinance
islamique. Cette dernière a connu une réussite et continue à se développer grâce aux
produits qui offres et qui sont conformes aux principes de la loi islamique.
2. LES PRINCIPES DE LA MICROFINANCE ISLAMIQUE
Les principes de la microfinance islamique se basent sur ceux de la finance
islamiquedont la caractéristique financière la plus importante est l’interdiction de
donner ou de recevoir un taux de rendement fixe ou prédéterminé sur
unetransaction financière. Ceci découle des principes selon lesquels les risques
doivent être partagés par les deux parties et l’argent n’a pas de valeur intrinsèque.
Le principe des transactions islamiques est qu’un cycle financier doit
correspondre à un cycle productif de biens ou de services, c’est-à-dire que la
finance est au service de l’économie réelle et par conséquent un KDH dépensé pour
financer une activité doit produire la somme équivalente en bien réel1.
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1 - Toutes les opérations financières doivent être liées, directement ou indirectement, à une activité
économique réelle, elles doivent être adossées à des actifs, et les investissements ne peuvent
porter que sur des actifs tangibles et durables.
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Le système repose sur des modalités et conditions particulières qui rendent
lesproduits de microfinance islamique plus favorables et accessibles aux
populationsparticulièrement vulnérables. Parmi ces modalités on trouve :
- L’interdiction des intérêts : En phase avec la charia, qui interdit de
réaliserun quelconque rendement sur les opérations financières (intérêts), les
produits de microfinance islamique ont un taux de remboursement fixe sans
possibilité deréaliser un bénéfice sur le taux d’intérêt.
- L'interdiction de l'incertitude et de la spéculation :La prise de risque
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409 n'est pas interdite en Islam, au contraire, elle est même encouragée car, en plus
de la marge commerciale et en l’absence de taux d’intérêt, c’est la seule source
reconnue de rentabilité. L'incertitude ou la dissymétrie dans les termes d'un
contrat cependant le sont, ces derniers pouvant aboutir à la spéculation. Il est
ainsi interdit d'acheter ou de vendre un bien dont le prix ou les caractéristiques
seraient définis ultérieurement1.
- Le partage des risques : En partageant les risques potentiels entre les
investisseurs et les clients, la microfinance islamique devient plus intéressante
pour les emprunteurs qui n’assumeront pas la totalité du risque comme dans de
nombreux produits conventionnels2.
- Le partage des bénéfices : Dans la microfinance islamique,
l’institution de prêtn’est plus un simple bailleur de fonds mais devient
copropriétaire del’entreprise et fortement intéressé par sa réussite.
- La transparence : La microfinance islamique stipule un contrat à
engagementfixe qui est communiquée à l’avance au client.
- Le bien-être social et justice : L’objectif ultime des modalités de
microfinance islamique est d’assurer la croissance en privilégiant le bien-être
social et lajustice. Ces modalités et conditions, qui visent à protéger le bien-être
social et la justice,font des produits de la microfinance islamique une solution
viable qui vient remplacer lesprêts conventionnels à taux d’intérêt élevés et à
des conditions d’octroi et de remboursement qui vont à l’encontre du bien-être
social3.

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1 - Par exemple les contrats d'assurance traditionnels et les produits dérivés sont considérés non
conformes aux principes de la finance islamique.
2 - En microcrédit tous les risques sont supportés par l’emprunteur qui se trouve dans l’obligation de
rembourser le montant emprunté à l’institution de microcrédit selon les termes du contrat de prêt.
3 - Le financement conforme à la charia prévoit que, en cas de défaut, la pénalité est limitée au plus
à 1% du versement échu.
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- Connexion avec l’économie réelle : L'argent, instrument concourant à
la création de valeur et à faciliter les échanges, ne peut en soi faire l'objet d'un
échange. Le rôle attribué à l’argent en Islam est en effet bien explicité comme
un capital potentiel ne pouvant devenir réel qu’après association avec une autre
ressource, en l’occurrence le travail et l’effort, dans un objectif de créer une
activité productive. Il ne représente qu’un simple moyen d’échange, sans
aucune utilité intrinsèque. L’interdiction du commerce d’argent écarte par
conséquent tout profit tiré d’une transaction purement financière. C’est
410
410 pourquoi il ne peut être acheté et vendu comme un produit, et que la valeur de
l’argent non adossé à des actifs ne peut augmenter avec le temps1.
- L'interdiction de certaines activités et produits : La microfinance
islamique a une obligation de responsabilité sociale. Ainsi, certains secteurs
d’activité, prohibés du point de vue éthique et de la charia, sont exclus du
financement. C'est le cas des jeux de hasard, du tabac, de l’alcool, de l’élevage
porcin, de l’armement, ou encore de la pornographie.
3. LES PRODUITS DE LA MICROFINANCE ISLAMIQUE
 Les instruments de participation à revenu variable : Le
partage des pertes et des profits
- Mousharaka : participation de l’IMFI comme associé, décrit la
participation au capital d’une entreprise ou le droit de propriété est
proportionnel à la contribution de chaque partie. C’est un partenariat avec
partage des pertes et des profits avec le client. Ce type de financement peut être
utilisé pour les actifs ou le fonds de roulement.
- Moudaraba : participation de l’IMFI comme financier, est un
instrument de financement dit de fiducie2 où une partie tient le rôle de bailleur
de fonds et l’autre apporte une expertise en gestion dans l’exécution du projet.
L’institution de la microfinance finance la totalité du projet comme "partenaire
financier silencieux"(IssamZlzein ELMAHI, 2008). La moudaraba peut être
utilisée dans le commerce, de telle sorte que le capital est d’abord lieu est
transformé en marchandises qui sont ensuite revendues(DHAFER SAIDANE,
2011).

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1 - Toutes les opérations financières doivent être liées, directement ou indirectement, à une activité
économique réelle ; elles doivent être adossées à des actifs, et les investissements ne peuvent
porter que sur des actifs tangibles et durables.
2 - Le transfert de la propriété du bien est soumis à des conditions d’usage ou de durée.
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 Les instruments de financement
- Financement avec bénéfice : Lamourabaha : qualifiée de
financement avec bénéfice, est le contrat conforme à la sharia le plus
couramment utilisé pour financer des biens constituant le fonds de roulement.
Lorsque le client demande un produit spécifique, l’institution de la
microfinance l’acquiert directement sur le marché et le lui revend avec un coût
majoré établi d’un commun accord avec négociation (moussawama)(DHAFER
SAIDANE, 2011).
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411 - Financement gracieux : Qard al hassanest un prêt de bienveillance
sans intérêts utilisé pour combler les déficits de financement à court terme
généralement adossé à une garantie, il est conçu pour les gens dans le besoin et
qui sert à faire face à des circonstances particulières (décès, mariage, éducation
de l’enfant, études, …)(DHAFER SAIDANE, 2011). Le montant du principal du
prêt est remboursé par l’emprunteur sans intérêt, marge ou participation à
l’activité économique à financer. Qard al hassanest le seul type de prêt qui
existe dans la finance islamique.
- Financement avant livraison ou production (Salam et Istisnaa) :
Salam est une avance de paiement contre une livraison future. Elle est
souvent utilisée dans le contexte agricole, permettant aux agriculteurs de financer
leur production en échange d'une prestation future des cultures. Pour que l'opération
soit respectueuse de la sharia, la quantité, la qualité des biens futurs et la date de
livraison effective doivent être explicitement stipulés. Le contrat Salam est
comparable à un contrat à terme dans lequel la livraison est différée alors que le
paiement est au comptant. En microfinance islamique, Salam permet aux petits
agriculteurs par exemple de financer leur production agricole avec la certitude
d’être vendue à la cueillette.
Istisnaa est un contrat de commande d’une fabrication. Il met en liaison un
vendeur (entrepreneur-fabricant) et un acheteur (investisseur) pour la réalisation
d’un bien moyennant une rémunération payable d’avance. Le vendeur peut soit
fabriquer les produits lui-même, soit l’acheter auprès d’un tiers. Le client final peut
payer le prix de vente soit en une seule fois à la signature du contrat, soit
ultérieurement à d’autres stades du procédé de fabrication. En microfinance
islamique, l’Istisnaa peut encourager les très petites entreprises à produire en étant
sure que leur production soit vendue.
- Financement par crédit-bail (Ijara) : est un contrat de micro-leasing
par lequel l’IMFI acquiert un bien nécessaire à la réalisation d’un projet et le
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loue à un client pour un montant et une échéance déterminée (DHAFER
SAIDANE, 2011). Les risques restent au sein de l’IMFI, tous les dommages
causés par voie non volontaire ou force majeure du client sont pris en charge
par l’IMFI, pour éviter que le leasing ne puisse être considéré comme une vente
camouflée avec intérêt. Les modalités du contrat sont déterminées à l’avance
pour éviter toute spéculation. En microfinance, l’Ijara peut aider les très petites
entreprises et les particuliers à produire de la valeur ajoutée en utilisant du
matériel loué que les clients bénéficiaires ne peuvent pas acquérir par
412
412 insuffisance de trésorerie.
- Financement par mutualisation (Takaful) : Le takaful est une
assurance mutuelle. Chaque personne participe à un fond qui est utilisé pour
aider le groupe en cas de besoin, par exemple, décès, pertes agricoles, accidents
etc. Les primes payées sont réinvesties pour éviter le mécanisme d’intérêts.
 Les produits d'épargne islamique
Ce sont des dépôts investis conformément aux principes islamiques. Un
produit d'épargne classique est une forme de mudaraba, dans laquelle les
épargnants " investissent " leurs dépôts dans les activités d'une institution
financière. Les bénéfices (ou pertes) sont partagés en vertu d'un accord
préalable.
II. LA MICROFINANCE ISLAMIQUE : RÉALITÉ ET
PERSPECTIVES
Malgré le développement qu’a connu la microfinance islamique, le secteur
reste limité à un petit nombre d’opérateurs (banques islamiques) qui couvrent
moins de 1% de la population, bien qu’elle dispose d’un fort potentiel d’expansion.
1. ETAT DES LIEUX DE LA MICROFINANCE ISLAMIQUE
Dans les pays musulmansl'offre de produits de la microfinance islamique est
encore très faible par rapport à celle proposée par le secteur de la microfinance
classique, la microfinance islamique ne représente encorequ’une petite partie de
l’ensemble du secteur de la microfinance.
Selon les résultats de l'enquête conduite par le CGAP1, on compte environ
255 fournisseurs de services financiers qui proposent des produits de microfinance
conformes à la charia dans le monde. Environ 92% de ces fournisseurs sont
concentrés dans deux régions : Asie de l'Est et du Pacifique et le Moyen-Orient et
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1 - "Trends in Sharia-Compliant Financial Inclusion" publiée en 2013 par le Groupe consultatif
d’assistance aux pauvres (CGAP) et l’Agence française de développement (AFD), Portail de
Microfinance.
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l'Afrique du Nord, représentant respectivement 64% et 28% de tous les
fournisseurs.
On estime qu’environ 1,28 million de clients situés dans 19 pays utilisent les
services de microfinance conformes à la charia. Une majorité de ces clients, soit
82% appartiennent à trois pays : le Bangladesh avec 445.000 clients, le Soudan
avec 426.000 clients et l'Indonésie avec 181.000 clients1.
Toutefois, si on s’attache au portefeuille total de crédits en cours, le
classement des pays diffère : l’Indonésie est première (347 millions de dollars US),
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413 suivie par le Liban (132 millions de dollars US) et le Bangladesh (92 millions de
dollars US)2.
Tout comme pour la microfinance conventionnelle, la microfinance
islamiqueconcerne principalement les femmes3. Dans l’ensemble, le pourcentage de
femmes quirecourent à des produits de la microfinance islamique (59%) est
comparableau pourcentage des femmes qui recourent à des produits de la
microfinance conventionnelle (65,7% à l’échelle mondiale et 65,4% dans le monde
arabe).
Quant aux produits de la microfinance islamiques proposés aux pauvres, ils se
limitent pour essentiellement à la mourabaha et aux prêts Qard-Hassan.
- La mourabaha est le produit de microfinance islamique le plus répandu
(672 000 clients, et un portefeuille d’actifs totalisant quelque 413 millions de
dollars).
- Les prêts Qard-Hassan s’inscrivent en deuxième place, après la
murabaha, pour le nombre de clients qui estimé à 191.000 pour un portefeuille
de prêts totalisant 156 millions de dollars.
- Le Salam occupe une troisième place, en nombre de clients (moins de
25.000 clients)4, parmi les produits les plus courants de la microfinance
islamique, mais se situe à un niveau très faible en termes de portefeuille
d’encours.
- Les mécanismes de partage de pertes et de bénéfices que sont la
mousharaka et la moudaraba ne sont guère proposés par les prestataires de

‫ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ‬
1 - CGAP, « Évolutions en matière d’intégrationfinancière conforme aux principesde la charia »,
Note d’information n° 84, mars 2013.
2 - idem
3 - Selon l’étude CGAP, la majorité des clients d’IMF islamiques étaient des femmes soit 59% en
moyenne, et jusqu’à 90% au Bangladesh.
4 - CGAP, « comprendre les coûts et la viabilité des produits de microfinance conforme à la
Charia », Note d’information n° 101, février 2015.
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services de microfinance islamique (moins de 9.500 clients)bien qu’ils soient
les plus recommandés par les spécialistes du droit islamique, qui y voient les
contrats financiers les plus respectueux.
De ce qui précède, il est à noter que les prestataires de la microfinance
islamique trouvent desdifficultés à développer une gamme plus large deproduits
islamique, ce qui témoigne du recours massif à deux produits de microfinance
islamique qui sont la mourabaha etles prêts Qard-Hassan qui présentent chacun
leurs limitations.
414
414 Ceci montre que les institutions de la microfinance islamique ont la
difficultéd’établir des modèles économiques viables, surtoutpour les produits
assortis de coûts d’exploitationélevés comme les produits de partage des perteset
profits.
A noter aussi que les pauvres ont des besoins financiers très divers et surtout
l’accès au logement. De ce fait, il est plus urgent d’offrir une palette de produits et
services innovants et compatibles avec la charia permettrait à un segment beaucoup
plus large de clients de la microfinance islamique d’accéder à des sources de
financement pour le bienêtre social.
2. LA MICROFINANCE ISLAMIQUE UN AVENIR PROMETTEUR
À PRÉSERVER
La microfinance islamique a un fort potentiel d’expansion. Il est estimé que
72% de la population habitant dans des pays à majorité musulmane n’utilise pas des
services financiers, car ceux-ci ne respectent pas les préceptes de la religion
musulmane.
- Un véritable levier de réduction de la pauvreté
Les instruments de microfinance islamique (tels que le Qard-Hassan et la
Murabaha) pourraient constituer des outils particulièrement attractifs pour atteindre
et fournir des crédits vitaux aux habitants pauvres1. Des enquêtes mondiales
conduites en 2007 et 2012 par le Groupe Consultatif d’Aide aux Populations les
plus pauvres (CGAP) fournissent des premiers éléments d’information concernant
le secteur de la microfinance islamique et son essor rapide2.

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1 - Les pauvres représentant environ 17 %de la population totale des différents pays de la région
MENA
2-L’enquête de 2007 avait permis d’estimer que moins de 130 institutions de microfinance
islamique fournissaient des services à 500 000 clients (CGAP 2008). En l’espace de cinq ans, ces
chiffres ont plus que doublé et l’on dénombrait 256 institutions de microfinance islamique et
1,3 million de clients actifs en 2012 (CGAP 2013).
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La microfinance islamique contribue à la lutte contre la pauvreté en réduisant
le chômage, en luttant contre les maladies, et en encourageant l’éducation pour
réduire l’analphabétisme. Elle cible aussi les activités dans l’agriculture et la
sécurité alimentaire.
- La MFI participe à la création de PME
La microfinance islamique offre de réelles opportunités pour les Petites et
Moyennes Entreprises (PME). Elle repose sur des critères moins contraignants que
les garanties financières imposées par les banques commerciales. L’IMF islamique
415
415 intervient en tant que partenaire et non en tant que bailleur de fonds, elle promet le
partage des pertes et des profits pour favoriser l’équilibre financier de la PME, à
cela il faut y ajouter la relation de confiance établie entre les deux entités, ainsi que
les structures de suivi et de recouvrement pour contrôler les travaux relatifs à la
réalisation des investissements consentis. Ce qui montre que les produits offerts par
les banques islamiques pourraient être particulièrement adaptés aux besoins des
petites et moyennes entreprises.
Les instruments de participations (Moucharaka et Moudaraba) vont permettre
aux porteurs d’idées de concrétiser leurs projets. Le principe de partage des pertes
et profits responsabilise les deux parties du contrat.
- La MFI participe à la bancarisation de la population
En acceptant les produits de la microfinance islamique, la population cible de
la MFI va adhérer au système bancaire qui au départ était réservé à une tranche bien
précise. Les produits de l’épargne islamique qui sont constitués de dépôts investis
conformément aux principes islamiques permettront aux épargnants de disposer de
comptes bancaires. Les consommateurs de confession musulmane sont attirés par la
possibilité de posséder une épargne et d’effectuer des opérations financières dans le
respect des principes de la Charia.
Gagner la confiance des clients en prouvant la fiabilité et la durabilité du
système est aujourd’hui une des missions des organismes proposant des produits
Charia compatibles.
Ainsi avec une population pauvre musulmane dont le taux de bancarisation
est faible, les institutions de la microfinance islamique n'auront pas de soucis pour
attirer cette clientèle à la recherche d'un financement plus moral et qui répond le
plus à ses réalités religieuses. Cette bancarisation passera évidemment par la
microfinance islamique qui va booster le financement des PME et PMI par les
mutuels d'épargne et de crédit qui doivent ouvrir des guichets et des fenêtres
islamiques.
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Conclusion
La microfinance islamique monte incontestablement en puissance.
Néanmoins, malgré le doublement du nombre de prestataires de services de
microfinance conformes à la charia et l’expansion rapide de la clientèle, le secteur
demeure dominé par une poignée de prestataires qui opèrent dans un très petit
nombre de pays et offrent principalement deux produits.
Ses perspectives de croissance sont considérables, les clients qui font appel
416
416 aux produits respectueux de la charia représentent moins de 1 % de la clientèle
totale du secteur de la microfinance. La MFI a un fort potentiel d’expansion du fait
que 72% de la population des pays musulmans n’utilise pas les services financiers.
Le problème de financement des institutions de la microfinance islamique
sera posé surtout lorsque la MFI arrive à sa maturité. Mais ce problème peut être
résolu par l’intégration d’un système de microfinancement avec les banques
islamiques et les institutions de zakat et de waqf. Ainsi, grâce aux actifs sous-
jacents comme les "Soukouk", les émissions de titres ou le financement de projets
sont possibles (Aldo Lévy, 2012).
En effet, l’objectif de la microfinance islamique étant de promouvoir le bien-
être dela communauté, les fonds découlant de la zakat peuvent sembler tout
indiquéspour la microfinance islamique. Mais trop s’en remettre à la charité n’est
pas nécessairement la meilleure solution pour développer un secteur à
grandeéchelle et durable, et des sources de financement plus fiables et à vocation
plus commerciale devraient être envisagées.
Enfin, on peut dire que le secteur de la microfinance islamique a connu une
expansion dans certains pays tout en favorisant l’inclusion financière de la
population. Mais il reste à faire dans d’autres pays comme le Maroc. Sans oublier le
potentiel qu’offre l’Afrique.
Au Maroc, la micro-finance islamique est encore un champ fertile, et jusqu’à
nos jours, aucune expérience de ce genre n’a été testée, sans pour autant pouvoir
dire qu’elle va tarder à faire son apparition. D’où l’intérêt de penser au préalable à
un modèle adapté au contexte marocain, en profitant des leçons et bonnes pratiques
des pays qui ont de l’avance dans ce domaine.

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417
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en développement 2/2004 (no 126), p. 51-68.
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- CGAP, 2015, « comprendre les coûts et la viabilité des produits de microfinance
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